Plusieurs mesures sont mises de l’avant pour éviter la
collusion et permettre à la Ville d’obtenir les meilleurs prix. On limitera les clauses restrictives qui réduisent le nombre
de soumissionnaires potentiels. Les gros contrats seront scindés en plusieurs
petits contrats pour permettre encore là d’augmenter la concurrence. La Ville
fera appel à des firmes indépendantes qui vont évaluer les prix obtenus pour
les différents projets. Autre mesure forte, les consortiums seront exclus lors du
lancement des appels d’offres pour certains contrats.
« On n’a pas besoin
d’un consortium de trois compagnies pour poser un kilomètre de tuyaux », a
indiqué Louis Roquet.
RÉVISER LA GOUVERNANCE DE LA VILLE
La Ville clarifiera la structure administrative de Montréal
pour rendre les fonctionnaires plus imputables. On souhaite aussi clarifier le
processus décisionnel et impulser une plus grande cohérence au sein de
l’appareil municipal. Les dossiers seront soumis plus tôt aux politiciens et aux
fonctionnaires pour qu’on puisse réviser les projets avant qu’ils soient soumis
au conseil municipal.
RENFORCER L’ADMINISTRATION PUBLIQUE
Montréal consolidera et renforcera l’expertise interne.
Louis Roquet affirme que les compressions des dernières années ont amoindri la
capacité de l’administration à gérer les projets. Ainsi, environ 90
fonctionnaires seront réembauchés. Ces embauches coûteront une dizaine de millions de dollars,
mais Louis Roquet pense que cela permettra d’économiser le double.
RESSERRER LES MESURES D’EMBAUCHE
Dans certains départements, comme les achats, on mène des
enquêtes de réputation et des enquêtes de crédit auprès des candidats. La Ville prolonge aussi la période au cours de laquelle les
employés qui quittent l’administration municipale ne pourront pas travailler
chez d’anciens sous-traitants. Le cadre de gouvernance sera aussi appliqué dans
les sociétés paramunicipales. Rappelons que le maire de Montréal avait suspendu l’octroi
de contrats majeurs, l’automne dernier, en attendant les réformes qui sont annoncées.