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CyberflÂnage : fonctionnaires pincÉs

Des documents obtenus par le Journal de Montréal
grâce à la Loi d’accès à l’information montrent que des fonctionnaires
du ministère de la Santé et de l’Agence de la santé publique du Canada ont
passé parfois l’équivalent de plus de trois semaines de travail par mois à
utiliser l’Internet à des fins inappropriées. Les quelque 160 rapports d’enquête mensuels produits par la
division de la sécurité des technologies de l’information du ministère
contiennent des données très précises et souvent très embarrassantes pour les

fonctionnaires. On y voit, par exemple, qu’un employé qui fait l’objet d’une
enquête a passé près de 60 heures à visionner des vidéos dans le seul mois de
novembre 2008. C’est l’équivalent de plus d’une semaine et demie de travail.Et il n’est pas le seul. Un autre, maniaque d’information,
était constamment branché sur des sites de nouvelles: 182 heures en septembre
2008 et 220 heures, le mois précédent. Et il ne s’agissait pas d’une
utilisation passive d’Inter net, puisqu’au cours de ces 220 heures de
navigation, l’employé a cliqué plus de 6 000 fois, soit une moyenne de 27 clics
à l’heure.

En mai 2009, un fonctionnaire a passé plus de 34 heures à
consulter, lire et envoyer des courriels à partir d’une adresse personnelle de
messagerie Web (comme Hotmail ou Gmail). Et ce, alors qu’il possédait une
adresse «professionnelle» de bureau, reliée à son travail.

CONGÉDIEMENTS

Santé Canada assure tout faire pour surveiller ses réseaux
et sévir contre les fautifs. «Dans les deux organisations [Santé Canada et
l’Agence de la santé publique du Canada], des employés ont été renvoyés en
raison d’une utilisation inappropriée d’Internet », a confirmé Christelle
Legault, agente des relations avec les médias à Santé Canada, sans vouloir
donner plus de détails sur le nombre et la nature des mesures disciplinaires
prises à l’endroit des employés.

Toutefois, lors de ces enquêtes, un seul employé a été
surpris à consulter des sites pornographiques. Dans son cas, l’enquête est
allée plus loin et une fouille en règle de trois ordinateurs qu’il était
susceptible d’utiliser a été nécessaire. Du matériel à caractère pornographique
a été retrouvé sur deux des ordinateurs. La porte-parole de Santé Canada refuse
de préciser si cet employé a été ou non congédié.

Source : Canoë