Rappelons
les faits. Le maire Tremblay et le chef d’Option Montréal, Richard Bergeron,
ont concocté un projet pour l’échangeur Turcot qui se situe presque au ras le
sol, avec un point central circulaire auquel viennent se greffer des voies
d’accès. Le tout sans expropriations nuisibles et tout un aménagement urbain
qui, sur la planche à dessin, est assez séduisant. Le hic, c’est le coût.
Comparativement au projet du ministère québécois des Transports, à hauteur de 2
G$, celui de l’administration Tremblay grimpe à un coût
vertigineux de 6 G$!
C’en est trop pour la ministre des Transports Julie Boulet, qui a rejeté ce scénario dès le lendemain de la
présentation par le maire Tremblay. Trop cher, trop tard et qui plus est,
allongerait de cinq ans le temps des travaux prévu. On serait rendu en 2023. Et
le plan Tremblay Bergeron exigerait plus de béton que présentement. On n’est
même plus certain si l’échangeur Turcot en état de dégradation tiendra le coup
d’ici sept ans.
SOLIDARITÉ INÉDITE
Dès
l’annonce du refus par Québec, Richard Bergeron, Louise Harel et le maire de
Westmount Peter Trent, représentant les maires de banlieues, ont fait front
commun autour du maire Tremblay au cours d’une conférence de presse. Il est
rare de voir côte à côte les adversaires d’hier qui tiennent un propos unanime,
à savoir que la ministre a été trop expéditive dans sa réponse au grand mépris
de l’institution municipale.
Bien que la ministre des Transports ait laissé une
petite porte ouverte pour une harmonisation entre les deux projets, le maire
Tremblay entend plaider auprès de Jean Charest pour le maintien de son plan de
match dans son intégralité. Est-ce que le gouvernement Charest se laissera
guider par la bonne gouvernance financière en ces temps difficiles? Ou il
cédera à la pression de ce lobbying politique spontané? À suivre, le maire
Tremblay n’étant pas prêt à lâcher le morceau.