Le producteur de papier insolvable demandera lundi la
permission de la cour pour vendre une partie du terrain à l’entreprise
montréalaise pour la somme de 500 000 $. Le porte-parole de Rio Tinto Alcan, Stefano Bertolli, a
indiqué que l’entreprise garde ses options ouvertes et n’a pas de plans
spécifiques pour la portion de terre adjacente à ses installations portuaires. La filiale canadienne d’AbitibiBowater,
Abitibi-Consolidated, a fermé définitivement l’usine Port Alfred en 2005,
mettant ainsi à pied 640 travailleurs. L’installation tournait au ralenti
depuis
octobre 2001. La papetière de Chicoutimi a été démolie et le terrain sur
lequel elle était située a été décontaminé en 2008. En 2009, AbitibiBowater a approché Rio Tinto Alcan après
qu’une autre entreprise eut exercé son droit de premier refus pour racheter le
terrain. Le Bureau de la concurrence du Canada avait imposé, en 2001,
à Abitibi-Consolidated, de vendre cette papetière pour pouvoir réaliser son
acquisition de 7,1 G$ de Donohue, en raison de l’impact potentiel de la
transaction sur le marché du papier journal de l’est du Canada.
Abitibi a fusionné en 2007 avec l’américaine Bowater, pour
créer la plus grande entreprise de fabrication de papier journal en Amérique. AbitibiBowater tente ces jours-ci de récupérer au moins 13,8
M$ de la vente de quatre papetières en Ontario, au Québec et au
Nouveau-Brunswick, ainsi que leurs machines inutilisées. Cette semaine, la ville de Beaupré a obtenu le consentement
de la cour pour saisir une usine d’AbitibiBowater en raison de factures
impayées de taxes municipales s’élevant à 700 000 $.
L’entreprise espère émerger
de la protection de la cour contre ses créanciers au Canada et aux États-Unis
d’ici l’automne, après quelque 18 mois. En plus de son imposante dette, AbitibiBowater a dû faire
face à l’écroulement de la demande de papier journal occasionné par une baisse
des revenus publicitaires et un glissement vers les médias électroniques.