L’ex-bouillant
gardien de but des Remparts de Québec semble nager comme un poisson dans l’eau
dans le monde de la musique avec ce deuxième opus en moins d’un an. Le
jeune auteur-compositeur et interprète avait lancé son premier album « What
I’ve Become » il y a moins d’un an à Québec. Le deuxième, avec ce titre
collé à la réalité, vient signifier beaucoup de choses pour lui. « Oui,
j’ai choisi le titre et ça veut tout dire », a confié Roy en entrevue à La Presse
Canadienne, juste avant le lancement dans les studios de la chaîne musicale ». « What
I’ve become » a été un premier essai », a précisé le jeune artiste.
« Le deuxième
prouve que c’est ce que je veux faire dans la vie. Je suis tombé en amour avec
la musique, c’est devenu une passion et j’espère pouvoir faire ça toute ma
vie, a-t-il laissé tomber. Sur
le premier album, je me cherchais, a admis le fils de l’ex-grand gardien du
Canadien et de l’Avalanche du Colorado. Mais j’ai vraiment trouvé mon style
avec ce deuxième album. Là, je sais dans quelle direction je m’en
vais », a-t-il ajouté. Ce
deuxième CD confirme une fois pour toutes sa volonté de faire de la musique son
métier, même parfois s’il est à haut risque. Il vit lui aussi le syndrôme de la
page blanche, même quand il se détend, bien assis, avec sa guitare, chandelles
allumées, pour prendre le temps de composer et de pondre les textes.
« Ça
arrive à tout le monde (la page blanche). Mais à 21 ans, il y a plein de choses
qui se passent autour de moi. Les histoires sont là. La musique, c’est une
manière pour s’exprimer » a-t-il dit. Comme
au hockey, il sent que le travail d’équipe est la clé du succès. « Je suis
chanceux de pouvoir compter sur des gens exceptionnels autour de moi. J’amène des
accords, on change les mélodies. J’ai beaucoup de plaisir avec ces gens qui
sont dans la trentaine et dans la quarantaine. Ils m’apprennent beaucoup de choses. On
est dans un petit cercle et ces gens-là me rendent meilleur, great time »,
a-t-il exprimé, fort à l’aise en entrevue.
Le
nouvel album, qui comprend 14 titres, parle un peu de tout. Le style musical de
Roy est tout aussi varié avec du pop-rock, du country et même du R&B, qui
font en sorte que l’album peut rejoindre un large public. Tout
se passe en anglais, mais il ne serait surprenant de l’entendre un jour enfiler
une chanson en français, écrite par un Éric Lapointe, par exemple. Mais il
reconnaît ne pouvoir écrire dans la langue de Félix, bien qu’il ait essayé. « Je ne suis pas capable », a-t-il reconnu, humblement. On
peut entendre depuis quelques semaines la première pièce de l’album, la chanson « Everyday », qui est aussi en mode vidéo-clip. On peut voir Jonathan,
avec sa guitare, jouer un Robinson Crusoé sur une île déserte, à sept heures de
Nassau, dans les Bahamas. La vidéo se termine par une course qu’il effectue nu,
de dos.
En
moins d’un an, Jonathan Roy a livré une centaine de spectacles un peu partout.
Il poursuivra dans la même veine au cours des prochains mois, en se produisant
notamment dans une vingtaine de restaurants Saint-Hubert, dans une formule de
type acoustique qu’il aime beaucoup, avec le contact près des gens. À
l’automne, il se produira aux États-Unis, épaulé par la maison « House of
Blues ». Il ira notamment au Colorado, un état qu’il connaît fort bien, où
l’on prévoit un passage remarqué. Il vise aussi la France en février 2011. Jonathan
Roy, on le sait, n’a pas froid aux yeux. Sur glace, il n’a jamais mis de gants
blancs. En « show-business », il n’a pas peur de foncer, tout comme en
marketing. Il s’est engagé auprès des 10 000 premiers acheteurs de son album à
garantir un accès VIP à vie en coulisses, après les spectacles, pour une photo
et un autographe.