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Bixi : dÉficit de 5,5 m$ en 2009

Jeudi matin, Roger Plamondon a présenté les
résultats financiers de la première année de la Société de vélos en
libre-service, une organisation créée par la Ville qui exploite BIXI et exporte
le concept. Il n’avait jamais voulu dévoiler ces chiffres jusqu’ici. On a entre autres appris que BIXI souffrait
d’une dette de 33 M$, résultat des investissements pour sa mise en place à
Montréal et des premières exportations. Cette créance sera remboursée sur 15
ans, avec une partie des revenus provenant de l’exportation du concept.

Déjà, les villes de Boston, Londres,
Minneapolis, Melbourne ont acheté BIXI. « En juillet cette année, il y aura
plus de BIXI qui circulent à l’extérieur de Montréal qu’à Montréal», a illustré
Roger Plamondon.

DES PROFITS, MAIS PAS D’ENTENTE

Dès cette année, l’organisation devrait
commencer à faire des profits qui devraient atteindre 10,25 M$ annuellement en
2014, prévoit-il. Où iront les excédents? «Les autorités de la
Ville pourront décider de rembourser plus rapidement la dette de BIXI,
d’augmenter l’offre de service à Montréal, ou de développer des innovations
comme des sièges pour bébé sur les vélos», a-t-il expliqué. Or, il n’existe actuellement aucun mécanisme
légal qui prévoit comment la Ville pourra disposer des profits.

La responsable des transports au comité
exécutif, Manon Barbe, assure que l’administration Tremblay y travaille. «Actuellement, il n’y a pas de surplus, mais
on est en train de développer un nouveau statut pour BIXI en fonction de la
nouvelle donne. Plusieurs options sont dans le collimateur, mais on n’a pas à
donner cette information maintenant», a-t-elle dit jeudi. Il y a par contre bien peu de chance que les
revenus servent à garnir les coffres de la Ville, a-t-elle prévenu. «Comme la
ville a fait des transports collectifs et actifs sa priorité, ce serait plus
logique que l’argent serve au développement de BIXI».

PAS D’ENTENTE AVEC TORONTO

Par ailleurs, la vente du Concept de BIXI à
Toronto, annoncée par certains médias dans les dernières semaines, n’est
toujours pas conclue.  Jeudi, Roger Plamondon a expliqué que la
Ville Reine avait bel et bien arrêté son choix sur BIXI au terme d’un appel
d’offres, mais qu’un contrat n’est toujours pas signé en raison d’accrochages
sur les termes de l’entente. «Leur organisation ne nous garantit pas
encore le niveau revenu qu’on veut obtenir.

Par contre, on s’est entendu sur le
seul de remplacement des vélos à cause du vandalisme, alors je suis convaincu
que nous trouverons un terrain d’entente», a-t-il mentionné. «Je peux vous assurer que nos conditions
seront respectées. Les Montréalais ne paieront pas un sou pour l’exportation de
BIXI», assuré Roger Plamondon. Il aussi indiqué qu’il annoncerait dans deux
semaines le nom d’une autre ville où BIXI sera bientôt exporté.

Source : Agence QMI