se terminait, Nicola Morel, Guillaume Monette et Guillaume Meloche ont
voulu se faire plaisir, se payer « un trip de p’tits gars » avec un
spectacle beaucoup plus rock qu’à l’habitude. Intitulé 3 gars, 2 drums, 1 soir, le concert tout
spécial nous a montré le trio avec d’autres comparses musiciens. Se
trouvaient ainsi sur la scène de l’Astral vendredi soir le
coréalisateur de Cerf-volant, David Brunet, ainsi que les deux
batteurs Maxime Drouin et Steve Caron. Après l’entracte, le groupe a
accueilli deux invités, Alexandre Désilets et Matthieu
Beaumont (Tricot Machine) qui sont venus interpréter une chanson.
En spectacle, 3 gars su’l sofa, c’est d’abord trois bons amis
qui ont commencé tout bonnement à faire de la musique ensemble, pour le
plaisir. Trois gars qui étaient colocs au cégep et qui ont décidé de
pousser leur passion pour la musique un peu plus loin. Et c’est cette
passion contagieuse que le trio a transmis à la foule de l’Astral,
relativement dense (et comprenant majoritairement des gens dans la
vingtaine) pour ce premier concert du trio à Montréal en plus de six
mois. Alors que la majorité des pièces de Des cobras, des tarentules et Cerf-volant ont été jouées (dont la populaire À la plage, juste avant l’entracte), 3 gars su’l sofa a fait grandement plaisir à l’audience en interprétant l’un des plus grands one hit wonder du Québec : Ça va bien.
« On s’excuse pour ceux au balcon, vous ne connaîtrez pas cette chanson,
a lancé Nicola aux enfants surexcités qui meublaient la majorité du
deuxième étage. À cette époque, on écoutait la musique sur des
cassettes et on portait nos walkmen à la ceinture ». S’ensuivit une interprétation très dynamique du succès de Kathleen.
Plus de pep
On se demandait jusqu’à quel point l’ajout de deux batteries pouvait
changer un concert de 3 gars su’l sofa. La réponse ne s’est pas fait
attendre. Sans grande surprise, les percussions ajoutent énormément de
pep aux chansons du trio et, fort heureusement, elles n’enterrent pas
non plus les jolies mélodies. Car on aurait pu également avoir droit à un festival de bruit
assourdissant. Mais non, le groupe a eu l’intelligence de faire jouer
les deux batteurs de façon relativement modérée. À leurs côtés, David
Brunet a ajouté quelques bruits de son cru, gracieuseté d’un clavier. Cela s’agissait-il d’une représentation unique dans ce genre
pour 3 gars su’l sofa? On espère sincèrement que non. Car même si le
trio s’avère très charmant lorsqu’il est en format réduit, force est
d’admettre que l’ajout d’instruments supplémentaires augmente nettement
l’appréciation du spectacle.
Source : Canoë