période, Michael Cammalleri – son deuxième de la rencontre – et Jaroslav Spacek
– de retour après une absence de trois semaines – ont marqué en l’espace de
2:30 pour réveiller une foule qui n’a jamais cessé de se faire entendre par
finalement avéré le filet gagnant, après une superbe manoeuvre individuelle au
milieu de la troisième, obligeant ainsi les deux équipes à croiser le fer à
nouveau mercredi soir à Pittsburgh.
« Dans ce genre de partie, tous les buts sont
importants », a expliqué Lapierre, qui avait inscrit le filet égalisateur lors
du quatrième match présenté jeudi. « Chose certaine, c’est un des buts les plus
plaisants que j’ai compté. » « Maxim a démontré beaucoup de caractère et de dévouement pour l’organisation,
après avoir connu une année difficile », a ajouté l’entraîneur-chef Jacques
Martin. «Mais il comprend maintenant son rôle et se sert de ses atouts. »
« Ç’a été une rencontre où le niveau d’émotions était particulièrement élevé »,
a renchéri Cammalleri, qui a accentué son avance en tête des meilleurs buteurs
dans la Ligue nationale de hockey depuis le commencement des éliminatoires. «
Les partisans ont été incroyables, ç’a été difficile de demeurer concentré. » Comme cela avait été le cas lors de la dernière visite des Penguins à Montréal,
Jaroslav Halak n’a pas eu à multiplier les miracles pour mener son club à
slovaque a néanmoins réussi 34 arrêts, dont un spectaculaire aux dépens
d’Evgeni Malkin quelques instants après le filet de Lapierre.
« Tout le monde a bien joué », a humblement mentionné Halak. « Mais c’est
extrêmement plaisant de voir les attaquants marquer des buts. » Sidney Crosby a mis fin à sa léthargie en trouvant le fond du filet pour la
première fois en sept rencontres, dont six face au Canadien, alors que
Kristopher Letang et Bill Guerin ont inscrit les autres buts des Penguins.
« Nous contrôlions le jeu lors de la première portion du match », a fait
remarquer Crosby. « Mais ils ont su rebondir et capitaliser sur leurs chances
de compter. » Encore une fois pris à partie par les partisans du Tricolore, Marc-André Fleury
a repoussé 21 des 25 rondelles dirigées vers lui.
UN MESSAGE CLAIR
Forts de leur victoire de samedi qui leur avait permis de prendre les devants
3-2 dans la série, les Penguins ont rapidement laissé entendre qu’ils n’avaient
pas l’intention de retourner à Pittsburgh pour y disputer un septième match
contre le Canadien. Sauf qu’après avoir réussi à passer la quasi-totalité de la première minute
dans le territoire du Tricolore, les visiteurs ont vu Cammalleri, Tomas
Plekanec et Andrei Kostitsyn se lancer à l’attaque et s’échanger la rondelle
avant que le premier ne trompe la vigilance de Fleury à 1:13 grâce à un lancer
frappé sur réception.
Les réjouissances ont cependant été de très courte durée pour les Glorieux, car
les Penguins ont immédiatement repris là où ils avaient laissé pendant les 60
premières secondes. À la suite de quelques chances ratées ici et là, les
champions en titre de
coupe Stanley
après avoir frappé la rondelle au vol, alors qu’il pouvait manoeuvrer à sa
guise dans l’enclave. Le reste de la période a été nettement l’affaire des Penguins, qui ont
finalement dirigé 13 tirs en direction du filet du Bleu-Blanc-Rouge, qui n’a de
son côté lancé que six fois.
Le Canadien a bien mal commencé l’engagement médian en visitant le cachot deux
fois plutôt qu’une, et ce serait un euphémisme de dire que les Penguins ont
sauté à pieds joints sur cette occasion. Après que Halak eut frustré un nombre incalculable de fois les attaquants
adverses, alors que Roman Hamrlik était au cachot, le gardien slovaque a paru
assez faible sur un tir frappé de Letang même s’il n’avait pas du tout la vue
voilée.
Le but du défenseur québécois inscrit à 5:21 a jeté une douche froide sur les
partisans du Tricolore, qui sont soudainement devenus extrêmement silencieux.
Ces derniers étaient cependant très loin de se douter qu’ils n’auraient pas à
attendre très longtemps avant de se faire entendre.
Déjà auteur du premier filet de la rencontre, Cammalleri en a ajouté un 11e à
sa fiche à 10:45 après avoir surpris Fleury à l’aide d’un lancer du revers
précis dans la partie supérieure. Profitant du fait que les différents réseaux
de télévision devaient aller à la pause, l’annonceur
n’a pas dévoilé immédiatement l’identité des joueurs qui avaient obtenu les
mentions d’assistance afin de laisser le temps à la foule d’ovationner son
héros.
Quelques instants à peine après que les partisans se soient assagis, Spacek les
a de nouveau fait bondir de leur siège, son tir de la pointe se frayant un
chemin dans la circulation lourde devant Fleury avant de se retrouver dans le
fond du filet à 13:15. Le vent a ensuite soudainement tourné à partir de ce
moment et les Glorieux ont pris le contrôle de la rencontre.
Lapierre a finalement porté le coup d’assommoir à 11:03 après avoir déjoué les
neuf autres patineurs présents sur la surface glacée et c’est pourquoi le but
de Guerin à 18:36 n’a eu aucune incidence sur le résultat final.
Source: RDS