Diversifié, enthousiaste et fidèle au rendez-vous, le public d’Elektra a connu une forte augmentation lors de cette onzième édition. Propulsé par ce succès, Elektra en est déjà à préparer sa 12e édition qui aura lieu du 4 au 8 mai 2011.
Cette 11e édition a donné lieu à plusieurs créations mémorables. Parmi les moments forts de cette année, soulignons :
L’incroyable spectacle immersif d’Edwin van der Heide Laser Sound Performance. De retour à Montréal après une tournée des meilleurs festivals européens, LSP a plongé les spectateurs d’Elektra au coeur d’un univers inédit et original de projections lasers multicolores et d’ondes sonores. Une expérience tridimensionnelle que nous ne sommes pas prêts d’oublier.
Autre moment fort de cette 11e édition : la soirée d’ouverture le jeudi 6 mai, avec la performance rythmée et percutante abcd_light du duo québécois Purform et la première nord-américaine de Dust, dernière création de l’artiste montréalais Herman Kolgen. Le public s’est vu transporté aux limites du visible, hypnotisé par l’élevage de poussière envahissant l’Usine C.
L’inoubliable soirée du 8 mai a ravi plus d’un amateur de musique électronique. Le label berlinois raster-noton était présent à Elektra pour nous dégourdir les oreilles avec deux grosses pointures de l’expérimental : Byetone et Mika Vainio. Le même soir, Aoki Takamasa nous a conquis avec son vaste vocabulaire sonore, rarement accessible au public nord-américain. Finalement, une rencontre majeure entre les amateurs du label et la recrue Grischa Lichtenberger a aussi contribué au succès de cette soirée.
En plus des soirées de performances et des spectacles immersifs toujours très prisés, plusieurs lieux montréalais ont accueilli le public d’Elektra, lui permettant un accès gratuit à une dizaine d’installations interactives et/ou audiovisuelles. Nombre de visiteurs ont pu expérimenter le délicat paysage interactif de Dune, la dernière création du Studio Roosegaarde présentée à l’Usine C, ainsi que la très poétique pluie cinétique des 216 prepared dc-motors de Zimoun à la galerie Push. Deux véritables coups de cœur du festival.
En clôture du festival, une rétrospective très appréciée des amateurs de cinéma expérimental et d’animation : Stan VanDerBeek, à la Cinémathèque québécoise. Le spécialiste Amid Amidi a su créer une programmation qui rende justice à l’œuvre abondante et éclatée du réalisateur et établir des liens avec les performances audiovisuelles présentées dans des contextes comme Elektra.
Il est également important de souligner la tenue de cette 4e édition du MIAN – Marché International de l’Art Numérique – les 6 et 7 mai, le seul marché annuel de ce type au niveau international. Le MIAN a permis la rencontre d’artistes canadiens et de professionnels du milieu de l’art numérique (producteurs, agents, diffuseurs, commissaires, journalistes et organisateurs d’évènements), afin d’initier de futures collaborations et coproductions vers l’étranger. Présentations et allocutions d’organisations et représentants d’Europe, d’Asie, d’Afrique, du Moyen-Orient et des Amériques ont eu lieu à la Cinémathèque québécoise. Une conférence portant sur les Espaces amplifiés, organisée par le groupe de recherche Interstices et Hexagram-Concordia, a invité des artistes, théoriciens et commissaires à questionner la relation entre l’art, le design et la sphère publique. Une réflexion nécessaire dans le contexte d’un marché de l’art numérique.
Cette 11e édition a servi de prétexte idéal pour plusieurs lancements liés aux arts numériques. Parmi ceux-ci, notons le numéro spécial hors-série de MCD – Musiques et Cultures Digitales – lancé à Paris en avril et réalisé en partenariat avec les festivals Némo et Elektra. Un fascinant panorama international des performances audiovisuelles.
C’est ainsi que s’achève cette 11e édition d’Elektra, mémorable grâce au soutien de chacun. Nous pensons tout particulièrement à notre public, aux artistes, aux participants du MIAN, à nos partenaires et aux collaborateurs, qui ont tous contribué à faire d’Elektra ce qu’il est aujourd’hui. C’est un rendez-vous l’année prochaine pour la 12e édition et d’ici-là, suivez les développements et explorations d’Elektra_Lab en visitant régulièrement les sites Élektra et Blog Élektra.
Rappelons que l’installation interactive Panoscope 360 de Luc Couchesne est présentée à la Salle McClaren de la Cinémathèque québécoise jusqu’au 27 juin.