général, nouveau président, un conseil d’administration plus proactif, le tout pour redorer son
image auprès de ses membres commerçants et gens d’affaires. LAMETROPOLE.COM a
rencontré le nouveau président du C.A., Georges Coulombe, et le nouveau directeur
général, Mario Lafrance, qui nous dressent un portrait des nouvelles
orientations qu’empruntera l’organisme.
L.M. Monsieur Coulombe, lors de notre dernière rencontre en janvier
dernier, la SDC vivait des moments plutôt agités. Vous étiez alors à la
recherche d’un nouveau directeur général. Par souci de transparence, le conseil
d’administration a alors décidé d’engager une firme de chasseurs de têtes.
Quels étaient vos principaux critères de sélection à ce moment?
G.C. Notre souci premier était évidemment de choisir un candidat avec
une expérience de la chose publique. Aussi, nous recherchions un candidat
possédant une grande capacité à s’adapter à la réalité du Vieux-Montréal, mais
aussi d’être en mesure d’effectuer un suivi quotidien avec notre clientèle.
L.M. Est-ce que les événements qui ont marqué l’année
2009 ont en quelques sortes dicté vos critères de sélection?
G.C. En fait, il s’agit d’un concours de circonstances. Le dernier
directeur général était en poste de façon temporaire. Il nous avait indiqué qu’il
désirait démissionner de son poste. Évidemment, il n’avait pas l’expérience
nécessaire pour combler le poste. Le tout avait suscité des problèmes au
niveau du C.A. Je ne dénigre pas le travail qu’il a accompli, mais certaines
dimensions ne trouvaient pas réponse adéquatement.
L.M. Avez-vous eu la chance de rencontrer plusieurs candidats?
G.C. Nous avons mis sur pied un comité de sélection de
trois personnes pour s’assurer que tout soit clair au niveau des membres du
C.A. Elles ont arrêté leur choix sur deux candidat,s qu’elles ont présenté au
Conseil d’administration. Nous avions deux excellents candidats, hautement
qualifiés. Le choix ne s’est pas avéré facile, mais nous avons finalement opté
pour la candidature de Mario Lafrance.
L.M. Quelles sont les raisons qui vous ont fait opter pour la
candidature de Mario Lafrance?
G.C. Évidemment,
son expérience, mais aussi la qualité de celle-ci. Mario Lafrance cumule
plusieurs années au sein d’organismes gouvernementaux, publics et parapublics.
L.M. Diriez-vous que la SDC vit
actuellement une période de transition?
G.C. Certainement. Nous avons reçu
un avertissement de la part de nos membres et nous devons demeurer alertes.
Nous ne négligeons pas l’importance du leadership de l’organisme, mais nous
demeurons prudents. Le directeur général doit lui aussi exercer un leadership
pour regrouper les membres et assurer en quelques sortes leur satisfaction face
aux services offerts par l’organisme.
L.M. Monsieur Lafrance, nous
venons brièvement de faire état de votre vaste expérience. Pourriez-vous
élaborer sommairement pour le bénéfice de nos internautes?
M.L. Je suis un administrateur
public de carrière. J’ai amorcé ma carrière au fédéral en Outaouais. J’ai
ensuite travaillé au niveau provincial et au municipal. À ce dernier niveau,
j’ai touché un peu plus au développement économique régional. Je peux dire que
j’ai eu une carrière palpitante, puisque j’ai reçu des mandats passionnants. Je
pense entre autres à mon passage dans le milieu policier au sein de la Sûreté
du Québec, un milieu peu connu mais auquel on doit s’adapter très rapidement.
J’ai aussi été directeur général d’une ville centre en région, ce qui m’habilite
à comprendre plus facilement le fonctionnement municipal. J’ai donc eu la
chance de toucher à plusieurs secteurs. Arriver ici, dans une SDC, une organisation
paramunicipale, mais aussi proche d’une association typique de commerçants et
gens d’affaires, constitue un défi fort intéressant à relever. J’apprends à
connaître le Vieux-Montréal mais aussi, dès les premières semaines, nous avons
commencé à travailler sur les fondations même de la SDC, refaire nos liens avec
l’arrondissement Ville-Marie. Nous avons aussi travaillé sur la gouvernance et
la régie interne de l’organisme. Nous avons également développé un budget, bâti
sur les principes de gestion de projet. Selon moi, la SDC doit demeurer petite
quant à sa permanence, mais très active au niveau de ses projets spéciaux, de
ses réalisations sur le terrain. D’ailleurs, les nouveaux règlements ont été
approuvés par le C.A. et devraient être entérinés lors d’une assemblée générale
spéciale qui pourrait se tenir vers le 15 juin prochain.
L.M. Monsieur Lafrance, vous êtes
en poste depuis à peine trois mois. Quelles ont été vos premières
constatations, vos premières réactions face à l’organisme et face au quartier?
M.L. Pour ce qui est du quartier,
je suis en mode découverte. C’est un milieu qui foisonne d’activités, un milieu
très intéressant. Évidemment, il y a tout un volet commercial. On pense
notamment à
restauration. Pour
je découvre que le quartier constitue aussi un milieu de travail et de vie unique.
Il y a presque 50 000 travailleurs dans le Vieux-Montréal. J’ai d’ailleurs
amorcé, la semaine dernière, une tournée des commerces, afin de tenter de
comprendre ce à quoi ils s’attendent, ce qu’ils ont comme projet commun. Le
tout se déroule très bien. On parlait plus tôt de leadership, de ce côté
rassembleur de
ne peut parler de développement économique sans l’assentiment des membres, et
ce dans l’ensemble des secteurs économiques. C’est là que le défi réside. Il
nous faut rehausser cette dimension de la SDC sur ce qu’elle représente dans le
Vieux-Montréal et de créer un réel engouement. C’est notre objectif. Selon moi,
il y a des choses à améliorer, à faire, dans la mesure où il y aura
participation des membres. Il nous faut travailler à rehausser la qualité de
l’offre commerciale dans le quartier.
L.M. Diriez-vous qu’il s’agit
d’une lacune importante que vous avez identifiée?
G.C. En fait, la principale lacune
réside dans la faible participation des membres aux diverses activités
organisées par
commerçants font leur petit 9 à 5 et quittent le quartier. Il nous faut changer
ces mentalités : offrir à ces commerçants une offre commerciale plus attra
et non pas à une image.
L.M. Croyez-vous qu’il soit
possible d’unifier les secteurs et de créer cette unité commerciale dans le
Vieux-Montréal?
G.C. Le Vieux-Montréal ne peut
avoir qu’une seule image. Il est riche d’histoire, d’architecture. C’est le
berceau de notre ville. On doit cependant faire en sortes que l’image projetée
en soit une de qualité.
M.L. Il n’y a pas incompatibilité
entre les secteurs. Le Vieux-Montréal est un milieu de complexité, mais est loin
d’être un quartier désert. Oui, c’est un quartier historique, mais c’est aussi
un milieu d’affaires très actif. C’est dans ce sens que nous prônons une forme
de qualité globale, peu importe le secteur d’activités. Le Vieux-Montréal a
grandement évolué. En fait, au cours de son histoire, son évolution a été
marquée par sept grandes périodes. Il faut tout simplement continuer cette
action de développement et d’évolution. Comme il y a de plus en plus de
résidents, il faut tenter d’harmoniser nos actions avec les commerçants. Cette
harmonisation fait partie intégrante du rôle qu’a à jouer
avenues communes.
L.M. De par sa position centrale,
quel rôle jouera
Place Jacques-Cartier
M.L. Nous avons amorcé, il y a
environ un mois, une prise en charge de toute la vie publique, entendre ici
l’animation, de cette importante plaque tournante. Nous avons tenu
d’importantes discussions avec l’arrondissement, afin de nous responsabiliser
davantage sur la question de l’animation. Nous sommes déjà responsables de la
programmation, en collaboration avec l’arrondissement. Nous avons aussi
travaillé avec les commerçants riverains, car ils ont leur mot à dire sur toute
la vie de
Place Jacques-Cartier. Nous
qui surveillera sur place le déroulement des activités et le bon déroulement de
la programmation établie. Nous avons aussi rencontré des artistes. La structure
se met en place, afin que
qualité. Il en va de même pour l’aspect sécurité, pour lequel avons déjà
rencontré les autorités policières. Pour
nous, il s’agit d’une organisation multipartite et ça semble parfaitement
fonctionner. Mais avant tout, il importe que nos membres soient constamment
les touchent. Une belle collaboration, fort prometteuse, s’installe enfin.
G.C. Il ne faut pas perdre de vue
qu’à la mi-juin, une portion importante de
deviendra piétonne, un événement totalement impensable il y a à peine cinq ans.
Il ne faudra pas en négliger l’impact sur la vie du Vieux-Montréal. On connaît
déjà l’impact de la piétonisation de
ou ailleurs dans certaines grandes villes européennes, par exemple. Il s’agit de
bien s’adapter, de faire en sorte, qui sait, que
piétonnière à l’année longue. Outre l’apport touristique non négligeable, il
est important que les Montréalais des autres arrondissements s’approprient le
Vieux-Montréal.
Somme
toute, une nouvelle équipe, une nouvelle approche, un nouvel esprit qui, nous
le souhaitons tous, feront en sorte, au fil des nombreuses activités qui
marqueront la période estivale, de vitaliser le quartier, redonner confiance
aux commerçants envers leur organisme de promotion et de développement. Un bel
été s’annonce pour la SDC et le Vieux-Montréal.