D’abord
jugez vous-même à partir de cette
photo considérée comme gênante. Qu’est-ce qu’on voit? Une jeune femme
répondant
au nom de Judith Lemay, qui a perdu sa mère en raison du cancer du sein.
On la
voit torse nu, avec de gros gants de boxe qui cachent ses seins. Il n’y a
absolument rien de gênant ou de racoleur dans ce cliché, qui symbolise
plutôt
la lutte qu’il faut entreprendre pour éradiquer ce mal qui emporte hélas
de
nombreuses femmes. C’en était trop pour la Fondation, qui n’a plus voulu
qu’on
associe son nom à ce type de promotion.
Selon
la conseillère
en communication
de la Fondation, Anne-Sophie Hamel : « Les visuels qui contiennent de
la nudité ou des références sexuelles sont systématiquement rejetés ».
Arrêtez-vous à cet interdit de nudité. Un de mes amis curé me l’avait
dit : Vous
avez cru qu’en chassant l’Église, vous règleriez des problèmes; vous
allez voir
que les laïcs se montreront encore plus répressifs ». Et je lui donne
entièrement
raison. La réaction de la Fondation est d’une insignifiance sans nom.
À force
d’être obnubilé de la sorte par tout ce qui peut évoquer de près ou même
de
très loin le sexe, eh bien, loin de l’anéantir, vous augmentez le niveau
de
frustration et la hantise. Pauvre Fondation. Ils n’ont pas vu ce qui se
passe
en France. Il y a plein d’actrices de renom qui ont décidé de soutenir
la
lutte au cancer du sein en enlevant le haut… De grâce, que ça ne nous
arrive
jamais ici, on risque une autre sortie du cardinal Ouellet. Vous savez
quoi? La
Fondation a pas mal l’air « toton ». À ses yeux, un sein, c’est
carrément sexuel. Forcément, on le cache tout le temps. Elle a d’autres
fonctions, la glande mammaire… Quand à la nudité, vous voulez savoir son
utilité?