À Quebec la semaine dernière, les députés de tous les partis ont adopté unanimement une motion en faveur du choix de l’avortement, proposée par le Parti québécois. Cette motion demandait au gouvernement fédéral de continuer à respecter le libre accès à l’avortement et de mettre fin à son « ambiguïté » sur la question et d’arrêter de couper le financement des groupes de femmes en faveur de l’avortement.
Des groupes de femmes ont accusé Stephen Harper d’hypocrisie, alors que des milliers de militantes anti-avortement ont marché sur la Colline parlementaire en signe de protestation, ce mois-ci. Les militants pro-choix ont ensuite mis en scène une manifestation couchée au bureau du ministère du Développement international. En 2008, le gouvernement Harper avait bloqué un projet de loi du député conservateur Ken Epp, qui aurait fait en sorte qu’une accusation séparée aurait été déposée pour avoir tué un foetus lorsqu’une femme enceinte était assassinée.
La Cour suprême a invalidé en 1988 la Loi canadienne sur l’avortement et depuis ce temps, aucun gouvernement n’a osé rouvrir ce débat au potentiel explosif sur le plan politique.