Car le mont Royal est bien plus que le parc du même nom. Les grands ensembles institutionnels qui l’entourent font aussi partie de l’arrondissement historique et naturel. Ces propriétés sont appelées à connaître de transformations importantes dans un avenir rapproché. Il est donc essentiel que la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec duquel dépendent la plupart de ces institutions, établissent des règles de mise en valeur de ces propriétés, en s’inspirant de la décision relative au Séminaire de Philosophie par laquelle le développement doit respecter le volume bâti existant. En effet, l’approche du cas par cas qui a prévalu jusqu’à maintenant a été couteux pour le mont Royal, le réduisant progressivement de génération en génération. Mais cette approche du cas par cas est aussi frustrante pour les investisseurs et pour les citoyens qui ne connaissent pas les règles du jeu.
Nous sommes heureux de constater que la Ville de Montréal met cette approche de côté, en renforçant les principes fondamentaux pour assurer l’avenir de ce patrimoine emblématique. Il faut donc fermer la boucle. La décision relative au Séminaire de philosophie réitère un principe. Il faut maintenant définir la règle et l’inscrire dans la réglementation, pour que les tiraillements qui ont précédé cette décision ne se reproduisent plus. La Ville et le gouvernement du Québec doivent établir ces règles de façon permanente. C’est ainsi que nous pourrons mettre cet ensemble patrimonial exceptionnel qu’est le mont Royal en valeur dans le cadre d’un développement véritablement durable qui renforcera la personnalité distincte de Montréal.
Robert Alain, directeur général, Fondation EJLB
Dinu Bumbaru, directeur des politiques, Héritage Montréal
Marcel Côté, associé fondateur, Secor
Peter A. Howlett, président, Les amis de la montagne
Phyllis Lambert, directeur fondateur et président du conseil des fiduciaires,
Centre Canadien d’Architecture