Selon ce qu’a appris le Canal Argent lors
d’une demande d’accès à l’information, l’enveloppe pour le bureau de projet qui
supervise le remplacement des wagons du métro était de 9,3 M$ en 2008. Certains montants ont été approuvés en 2009.
Mais en février dernier, on a autorisé une enveloppe plus importante, celle-là
de 7 M$. Si bien que depuis 2006, c’est 22,4 M$ qui ont été autorisés pour le
bureau par le conseil d’administration. Selon Michel Nadeau, directeur de l’Institut
de la gouvernance, les sommes qui sont versées au bureau de projet sont
suffisamment substantielles pour que la lumière soit faite.
« Ce sont des sommes qui sont versées à la
fois à des gens du secteur public et du secteur privé. Et il me semble que la
STM devrait absolument faire la lumière sur ce dossier », a-t-il signifié. D’autres coûts ont été obtenus par Argent :
entre 2008 et 2010, ce sont plus de 4 M$ qui ont dépensés dans différents
cabinets d’avocats. Seulement pour Davies Ward Phillips et Vineberg, c’est 2,75
M$ qui ont été payés.
Des montants prévus, dit la ministre
Pendant que la STM refusait de commenter
leurs propres chiffres, la ministre des Transports, Julie Boulet, a affirmé
tous ces montants d’argent étaient prévus. « C’est faux de prétendre que cela coûte
trois fois plus cher. C’est pas comme cela qu’on doit faire la lecture. Le
bureau de projet a tout simplement été maintenu en place, étant donné que les
procédures sont longues ». Ces coûts, mais aussi les délais élastiques
dans le dossier du remplacement découragent plusieurs spécialistes.
Selon
Normand Parisien de Transport 2000, ces coûts sont en partie attribuables au
retard pris dans le dossier. Et les usagers en payeront encore le prix. « Les usagers sont appelés à être les otages
de ces délais, de ces tergiversations dans le dossier du métro », a signifié Normand
Parisien en entrevue avec Argent.
Rappelons que le consortium Bombardier-Alstom
a déposé une requête, la semaine dernière, afin d’annuler l’avis international
lancé par la STM. Cette dernière l’avait publié après l’augmentation du nombre
de rames commandées. Initialement de 340 wagons, le contrat est passé à 765
avec une option de 288 autres.
Source : Argent