fbpx
Devenir membre

Expulsion d’un chef de gang À montrÉal-nord

Le commissaire à l’immigration, Yves
Dumoulin, a prononcé la mesure d’expulsion hier après-midi. « Je n’ai pas
le
choix », a noté le commissaire. De fait, le renvoi pour grande
criminalité est
pour ainsi dire automatique quand un immigré a été condamné pour un
crime
punissable d’au moins 10 ans de prison. En janvier 2007, au terme d’un long
procès, Mathieu a été déclaré coupable de plusieurs accusations
relatives au
trafic de crack et de cocaïne, dont certaines sont assorties de la
prison à
perpétuité. Il a été condamné à 72 mois de prison. Comme sa condamnation
dépasse deux ans, il perd aussi son droit d’appel.

Hier, Mathieu a
assisté à la
brève audience par vidéoconférence à la prison Archambault, où il achève
de
purger sa peine. Très poli, il semblait aussi détendu. À la fin de
l’exercice,
le commissaire lui a demandé s’il voulait dire quelque chose. « Je n’en
vois pas
la nécessité », a répondu Mathieu, qui s’en remet à son avocat, Stéphane
Handfield, pour la suite des choses. Celui-ci va tenter de contrer
l’expulsion,
notamment en invoquant des motifs humanitaires.

Âgé de 39 ans, Mathieu est au Canada
depuis l’âge de 8 ans. Il a obtenu sa résidence permanente en 1980 mais
n’a
jamais demandé sa citoyenneté, contrairement aux membres de sa famille,
qui
l’ont obtenue. Il vit donc depuis 30 ans au Québec. Toute sa famille est
ici,
de même que sa conjointe et leur enfant, fait valoir Me Handfield. Depuis le tremblement de terre en
Haïti, toutes les expulsions sont suspendues. Mais lorsqu’elles seront
rétablies,
Mathieu y sera renvoyé s’il ne parvient pas à faire tourner le vent en
sa
faveur. Hier, avec la mesure d’expulsion, il a perdu son statut de
résident
permanent.