Plus t’es mauvais, plus t’es méritant. Un autre exemple
vient de nous en être donné par les généreux traitements que se sont consentis
les cadres supérieurs de l’AMT. Ainsi, grâce à la loi sur l’accès à
l’information, on apprend que le président-directeur général de l’AMT, Joël
Gauthier, outre son salaire confortable de 167 000 $, s’est vu accorder un
boni de 8 000 $. Le vice-président à l’exploitation a un salaire de 143 000
$, mais ce n’est pas suffisant. S’ajoute, en ce qui le concerne, un boni de 12 000
$. Le secrétaire-général aux affaires corporatives jouit d’un boni de 10 000
$. Et ainsi de suite avec d’autres cadres.
Y’a rien là
Comme pour banaliser ces cadeaux outrageants
en pleine tourmente économique, la porte-parole de l’AMT ne trouve pas mieux
pour justifier cette mauvaise gouvernance que le commentaire suivant :
« Cela nous permet d’aller recruter des hauts dirigeants de haut
niveau ». On offre le pire service de train de banlieue qui soit et on ose
considérer ces gestionnaires comme de haut niveau! Consolation, le gouvernement
du Québec veut sabrer dans ces octrois de bonis et réduire les dépenses de
l’organisme de 25 %. La litanie du gaspillage n’en finit plus.
En
2008, le PDG a assisté à ce qui est qualifié de superconférence. Un exposé
dispendieux, car il en a coûté 2000 dollars. Son compte de dépenses qui était
de 26 mille dollars en 2008 a grimpé à 35 000 $ l’année suivante. Le vice-président
planification et innovation a dépensé 37 000 $ en voyages hors Québec. On
prend prétexte de ces déplacements comme une nécessité de voir ce qui se fait
en nouvelles tendances en transport collectif. Ignore-t-il, ce cadre,
qu’Internet existe et que ces informations sont souvent disponibles sans qu’on
ait à quitter son fauteuil? Le ministre Bachand, comme vous le voyez, a fort à
faire.