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Émotions fortes au fta 2010

Encore une fois,
avec un taux d’assistance de 87 %, tandis que plus de la moitié des représentations affichaient complet, le FTA a rallié un
public varié et réaffirmé le rôle essentiel qu’il joue dans le paysage culturel de Montréal en révélant des paroles
fracassantes, dissidentes et stimulantes, de toutes générations confondues.

QUELQUES CHIFFRES D’ABORD

Du 27 mai au 12 juin, le cœur de la métropole québécoise a vibré aux pulsations du quatrième Festival TransAmériques, sous l’impulsion de sa directrice artistique et générale Marie-Hélène Falcon, en se déployant dans une douzaine de théâtres ainsi que dans différents environnements urbains inusités. Au total, 25 spectacles rassemblant près de 420 artistes venus de dix-sept villes d’une douzaine de pays répartis sur quatre continents; cinq films, une exposition de photos (que 300 000 personnes ont pu apercevoir dans le grand Foyer culturel de la Place des Arts) et une multitude de rencontres entre artistes et spectateurs ont été offerts à près de 28 000 festivaliers, dont plusieurs proviennent de l’extérieur de Montréal et du Québec.

DES AVENTURES QUI BOUSCULENT

Après le spectacle d’ouverture livré avec brio par la Merce Cunningham Dance Company, NEARLY 902, qui a illustré toute la richesse de l’écriture chorégraphique d’un maître absolu de la danse contemporaine avec son œuvre ultime présentée en exclusivité canadienne, deux grandes fresques théâtrales auront servi un puissant électrochoc au public du Festival : TRAGÉDIES ROMAINES, la magistrale et décapante proposition d’un Ivo van Hove au sommet de son art et LE SANG DES PROMESSES, la fabuleuse épopée de cet immense artiste qu’est Wajdi Mouawad.

Insistons aussi sur la présence percutante des chorégraphes, danseurs et musiciens africains avec MORE MORE MORE… FUTURE du Congolais Faustin Linyekula et le bouleversant POUSSIÈRES DE SANG des Burkinabés Seydou Boro et Salia Sanou.

Cette année encore, artistes en début de parcours et créateurs confirmés, tous égaux par l’originalité de leur démarche, ont présenté leurs spectacles sous la bannière rassembleuse du Festival TransAmériques. Jérémie Niel, James Long et Maiko Bae Yamamoto de Vancouver, Luisa Pardo et Gabino Rodríguez de Mexico ont côtoyé Claude Poissant, Philippe Quesne de Paris, Roger Bernat de Barcelone, Alvis Hermanis de Riga et Wajdi Mouawad alors que Frédérick Gravel, Tânia Carvalho de Lisbonne et Tammy Forsythe ont partagé l’affiche avec Ginette Laurin, Louise Lecavalier et Saburo Teshigawara de Tokyo.

AU COEUR DE LA VILLE, LE SPECTATEUR EN ACTION

Plus que jamais, le Festival TransAmériques aura exploré de nouveaux recoins de l’espace public montréalais (la Place Pasteur, la Place Émilie-Gamelin et le quartier Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension) et renouvelé ses relations avec son public grâce aux démarches audacieuses d’artistes qui transgressent les limites des formes traditionnelles des arts vivants. Chacun à sa façon, un seul ou des centaines de spectateurs à la fois, plusieurs créateurs auront déjoué les attentes du public en lui confiant un rôle plus qu’actif au cours des représentations, qu’on pense à TU VOIS CE QUE JE VEUX DIRE?, DOMAINE PUBLIC, TRAGÉDIES ROMAINES, CIELS et, bien sûr, au TRÈS GRAND CONTINENTAL, qui a galvanisé les foules et les 127 danseurs réunis sous les étoiles… et à deux reprises sous la pluie! En conviant le spectateur à des expériences qui le remuent parfois profondément, cette édition du FTA aura laissé des empreintes durables dans l’imaginaire des festivaliers.

ACCOMPAGNEMENT DU PUBLIC

Lieu de vie, de débats, de réflexion, le Festival TransAmériques a multiplié les échanges entre les spectateurs et les artistes au cours du Festival. Plus de 2 000 personnes – un record absolu – ont assisté aux dix-neuf rencontres qui suivaient les représentations ou aux huit grandes rencontres qui se tenaient au Quartier général, situé à l’Agora du Cœur des sciences de l’UQAM, ainsi fréquenté de jour autant que de nuit! En parallèle, près de 150 jeunes issus de différentes écoles secondaires du Québec ont participé au Parcours étudiant, alors que 20 jeunes artistes professionnels en provenance de huit pays ont débattu des enjeux de la création, nourris par les œuvres qu’ils découvraient tous ensemble. C’est ainsi qu’en s’impliquant activement dans l’accompagnement des spectateurs, le Festival peut aujourd’hui s’enorgueillir de compter sur un public fidèle prêt à le suivre dans des sillons artistiques aussi exigeants qu’audacieux. Nous le saluons et le remercions chaleureusement.

LE FTA, PARTENAIRE DE CRÉATION

Depuis toujours, le Festival TransAmériques pose des gestes de confiance envers les artistes d’ici, prometteurs ou chevronnés, en devenant partenaire de leurs créations. Poursuivant son engagement envers le développement de la création contemporaine et assumant un rôle moteur dans la mise au monde d’aventures artistiques que d’aucuns qualifient de risquées, le FTA a coproduit huit spectacles et présenté en première mondiale cinq d’entre eux: ONDE DE CHOC, CENDRES, THE DRAGONFLY OF CHICOUTIMI, TOUT SE PÈTE LA GUEULE, CHÉRIE et GOLPE.

Fidèle à son habitude, le Festival TransAmériques a attiré plus d’une centaine de professionnels du spectacle du pays et de l’étranger – diffuseurs, directeurs de festivals, programmateurs, agents d’artistes, journalistes – provenant de seize pays, contribuant étroitement au rayonnement de la culture québécoise et canadienne à l’étranger.

Cette année, le Festival TransAmériques comptait sur un budget de 3,3 M$ et a bénéficié d’un soutien accru de la Ville de Montréal et d’une aide spéciale du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec.

Avec Une journée pour Haïti, événement de lectures-solidarité qui concluait le Festival, le FTA pourra remettre la somme de 4 220 $ au Centre d’étude et de coopération internationale, afin de soutenir le peuple haïtien.

CINQUIÈME ÉDITION DU FESTIVAL TRANSAMÉRIQUES

L’an prochain, Montréal sera de nouveau secouée par le Festival TransAmériques, alors que la cinquième édition aura lieu du 26 mai au 11 juin 2011. D’ici là, plusieurs spectacles créés en coproduction avec le FTA au cours de cette édition seront à nouveau offerts aux Montréalais au cours de la saison 2010-2011 : Onde de choc et Children + A Few Minutes of Lock à l’Usine C, Cendres et Tout se pète la gueule, chérie à La Chapelle, The Dragonfly of Chicoutimi au Théâtre Espace Go. Et il faut souligner que certaines de ces coproductions voyageront bien au-delà de nos frontières…