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Pelletier signe une romance qui pique

Même s’il ne renie pas l’étiquette de comédie romantique ou
sentimentale, le cinéaste et humoriste assure qu’il n’y a rien de
prémédité dans le fait qu’il emprunte ce sentier fort prisé d’une large
clientèle de cinéphiles. « J’ai bâti ce film comme un suspense. Je ne pars pas en disant
que je vais écrire une comédie romantique, mais ça m’amène là, que je
le veuille ou pas, parce que je parle d’intimité, d’engagement
amoureux », dit Pelletier, qui cherche d’abord et avant tout à « raconter
la meilleure histoire possible ».

NÉ D’UNE FRUSTRATION

Le Baiser du barbu, c’est l’histoire d’un couple. Benoît (David)
cherche à percer comme acteur en jouant dans une pièce de théâtre tout
en conservant un emploi de barman. Sa blonde, Vicky (Isabelle Blais), se destinait à la dramaturgie, mais
a opté pour la sécurité d’un emploi à temps plein de bibliothécaire,
mettant son rêve au rancart. Tout se bouscule lorsque, sur les conseils de son frère et
agent (Ricardo Trogi), Benoît se laisse pousser la barbe pour donner de
la crédibilité à son personnage. Le succès est immédiat. Mais Vicky ne peut tolérer cette barbe
qui lui cause une allergie. Benoît aura donc à choisir entre sa barbe
et sa blonde, avec toutes les conséquences que cela
implique.

« L’idée de la barbe, raconte Yves Pelletier, vient d’une
situation personnelle que j’ai vécue. Quand j’ai tourné dans Camping
sauvage, je me suis fait pousser la barbe pour jouer un motard.
J’avais détesté ça. J’ai canalisé ma frustration et ma contrariété en
écrivant cette histoire. Ma blonde réagissait plus ou moins bien au fait que j’avais
une barbe. C’était propice de voir des situations comiques ressortir de
ça. Je me suis imaginé que le gars avait besoin de la barbe pour avoir
du succès et qu’il devait donc choisir entre l’amour et sa carrière.
C’était
un prétexte pour parler de l’engagement, de la vie de couple, comment
on
concilie nos ambitions personnelles en partageant la vie de quelqu’un »,
ajoute Pelletier.

AUX AMATEURS DE FILMS LÉGERS

Ce dernier admet trouver amusant que des gens qui n’apprécient pas
son humour dans RBO le félicitent pour son travail de cinéaste.
Réaliste, il sait néanmoins qu’il ne ralliera pas tout le monde à sa
cause. « C’est le genre de film qui ne plaira pas à tous les
publics, mais j’espère que les gens qui ont à aimer ce film vont venir
le voir », confie-t-il, faisant ainsi écho au souhait similaire de sa
productrice, Nicole Robert. « Lancer un film en été, c’est risqué, parce qu’il y a beaucoup
de compétition, mais en même temps, les gens vont davantage au cinéma à
cette période de l’année. Et je pense qu’il y a toujours une clientèle
pour un film léger ».

Source : Canoë