d’intention qui lui avaient été présentés parce que les conditions étaient
largement insuffisantes à plusieurs égards, comportant notamment un important
écart d’évaluation. Une de ces entreprises serait
canadienne et elle aurait embauché l’avocat et ex-premier ministre Pierre-Marc
Johnson pour la représenter. Selon différentes sources, des représentants de
cette entreprise, qui se spécialise dans l’acquisition et le redéveloppement
d’actifs industriels, ont passé une partie de la semaine dernière à consulter
les milieux d’affaires
de l’est de Montréal.
La société qui a présenté le second
avis d’intention a été décrite comme une entreprise dont les activités sont
plus proches du raffinage. Mais aucune autre information n’a pu filtrer qui permettrait
de l’identifier. Selon la porte-parole du comité de
survie de la raffinerie, Catherine Escojido, Shell a rejeté trop tôt les avis
d’intention et n’a pas laissé suffisamment de temps aux deux acheteurs
potentiels pour présenter des offres d’achat en bonne et due forme. Le comité
est également d’avis que Shell a expliqué de manière inadéquate les raisons de
son refus des avis d’intention. Pendant le week-end, le premier ministre Jean
Charest et le ministre des Finances, Raymond Bachand, ont eux aussi indiqué que
Shell devait fournir des explications.
Vendredi dernier, les employés
syndiqués de la raffinerie Shell de Montréal-Est avaient lancé un mouvement de
boycottage de 24 heures de toutes les stations-service de Shell au Québec, afin
de faire pression sur leur employeur pour qu’il cède la raffinerie au plus
offrant des acheteurs.