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Des pots-de-vin versÉs À guitÉ

Diane Deslauriers faisait plus que vendre des billets pour les activités libérales partisanes, comme elle l’a soutenu à la commission Gomery. La conjointe de Claude Boulay, président du Groupe Everest, aurait soudoyé Lucille, la femme de l’ancien directeur du programme des commandites, Chuck Guité. Ces allégations se retrouvent dans le mandat de perquisition effectué en février 2008 et obtenu par le Globe and Mail. L’avocat du gouvernement fédéral à la commission Gomery est étonné de ces informations.

« On connaissait son existence, mais [Diane Deslauriers] n’avait pas été un acteur de ce qu’il est convenu d’appeler le scandale des commandites », déclare Me Sylvain Lussier à Radio-Canada. Diane Deslauriers, de Calimero, filiale du Groupe Everest, aurait payé deux chirurgies esthétiques à Lucille Chatel-Guité et l’aurait même accompagnée à la clinique de chirurgie esthétique Notre-Dame.Il est aussi allégué dans le document que le couple Boulay-Deslauriers payait régulièrement des voyages au couple Chatel-Guité. Diane Deslauriers se plaignait parfois que cela coûtait cher. Selon le document, les pots-de-vin comportaient des voyages de pêche, des manteaux Kanuk et des bouteilles de vin.

Plusieurs chèques ont été émis par le Groupe Everest à Lucille Chatel-Guité. Un de 10 800 $ en juin 1996, de 4800 $ le mois suivant, et de 5000 $ en janvier 1997. Puis, la firme Calimero de Diane Deslauriers lui a versé 7000 $ en avril 1998 et un autre chèque de 5000 $ en janvier 1999.

Le Groupe Everest a reçu pour plus de 55 M$ en contrats de commandite et de publicité du gouvernement fédéral, entre 1993 et 2003. Selon les sources consultées par Radio-Canada, l’enquête de la GRC est terminée et le dossier a été remis au directeur des poursuites criminelles et pénales du Québec, qui décidera de la suite des choses. « Il y a le volet qui semble être décrit comme étant le volet pots-de-vin. Est-ce qu’il y a prescription? Est-ce qu’il pourrait y avoir un versement pour l’État, évidemment après vérification des faits? », ajoute Me Lussier, avocat du gouvernement fédéral, évoquant de possibles nouvelles accusations contre le Groupe Everest.

Source : Globe & Mail et Radio-Canada