En rendant sa sentence, considérée comme
exemplaire, le juge Jean B. Falardeau de la Cour du Québec a exprimé son
indignation « Dans une société civilisée il semble inimaginable qu’une
telle situation puisse encore exister ». On pourrait compléter en disant
que dans une société réellement civilisée une telle sentence est absolument
inappropriée. En effet, les vies de ces enfants sont brisées à jamais. Jugez-en
vous-mêmes. Pendant toutes ces années de maltraitance, ils vivaient dans un
logement absolument insalubre, souillé par des excréments d’animaux.
Issus de
sept pères différents, ils étaient battus au moyen de linge mouillé ou de coups
de bâton de hockey tronçonné. Une des filles, le jour de son dix-huitième
anniversaire a reçu un coup de poing en pleine figure! Des scènes qui auraient
pu très bien figurer dans le scénario d’Aurore l’enfant martyre.
ELLE A VOULU NOYER SA FILLE DANS LE FLEUVE SAINT-LAURENT
Cette saga d’horreur a pris fin quand en juin
2007 la mère indigne a tenté de noyer sa fille dans le fleuve Saint-Laurent.
Cette dernière qui a pu échapper à son triste sort s’est réfugiée chez sa
grand-mère. C’est alors que les autorités ont été alertées. La marâtre a été
inculpée en avril dernier sous 14 chefs d’accusations de voies de fait graves,
voies de fait armées et voies de fait causant lésion. Au prononcé de la
sentence hier l’accusée n’a pas bronché. En cours de procès elle n’a cessé de
proclamer son innocence, faisant intervenir pour son bénéfice un de ses fils.
Le juge voulait dans un premier temps infliger une sentence plus sévère, mais a
renoncé, la mère, qui ne l’est que de nom, ayant accepté de se soumettre à une
thérapie.
La question est posée : Si vous aviez
été à la place du juge Falardeau quelle sentence auriez-vous imposé?