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Une jeune Étoile au festival de jazz

Après avoir fait de l’interprétation de grands standards de jazz sa marque de commerce, la jeune interprète s’est risquée à la chanson originale à travers Nikki, son tout premier album studio. Elle en a défendu, dimanche soir au Théâtre Maisonneuve, les relectures jazzy mais également ses toutes premières compositions inédites. Entourée d’une impressionnante cohorte de huit musiciens, dont une section de cuivres, Nikki a entamé d’une voix puissante et vibrante les classiques On The Sunny Side of The Street et God Bless The Child.

Jeans skinny, Converses blancs, chandail à paillettes : son look, contrastant avec les chics habits coutumiers des concerts jazz, a de toute évidence servi à rappeler que nous avions bien devant nous une adolescente, qui vit à fond son conte de fées. En témoigne le chaleureux accueil lui ayant été réservé, une véritable histoire d’amour unit le public du Festival et la jeune chanteuse, qui n’a d’ailleurs pas manqué de remercier les spectateurs. « Ce succès, je le dois à vous tous », a-t-elle lancé avant d’interpréter Cool My Heels.

Ont suivi notamment les interprétations tout aussi solides de Bienvenue dans ma vie et Never Make It On Time, deux des pièces originales de son nouvel opus, Grey Skies, Try Try Try, Take The « A » Train et la magnifique Over The Rainbow. Bavarde et dégourdie, elle a multiplié les interactions avec le public lui racontant, entre autres, comment elle a dû choisir un comédien parmi tant d’autres avec qui partager l’écran pour son premier vidéoclip. « Si seulement la vie était faite ainsi. Je suis une rêveuse », a-t-elle plaisanté pour introduire la ballade For Another Day.

UNE ÉTOILE MONTANTE

« Beaucoup de choses se sont produites ces cinq dernières années ». Ces années ont effectivement forgé une jeune artiste accomplie. Découverte sur la scène du Festival en 2006, le monde entier a pu, l’hiver dernier, admirer le talent de la chanteuse, originaire de Montréal, qui, en plus d’interpréter l’hymne national lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver, a été la voix anglophone de la chanson thème, I believe, qu’elle a par ailleurs interprétée en rappel.

Elle a également collaboré avec Herbie Hancock, Oliver Jones et Wyclef Jean, en plus de participer à l’enregistrement de We All Love Ella : Celebrating the First Lady of Song, aux côtés de Diana Krall et Natalie Cole. Lancé en 2008, son premier album live, Ella… Of Thee I Swing, lui a valu deux nominations aux Juno Awards, ainsi que le titre de l’Artiste jazz favori aux Canadian Independant Music Awards.

Plus récemment, Nikki, opus qui allie classiques du jazz et chansons originales, s’est classée en première position sur SoundScan Jazz Chart au Canada, ainsi que sur Billboard’s New Artist Heatseekers aux États-Unis. Rappelons que pour ce premier album studio, lancé en avril dernier, la belle s’est entourée de collaborateurs de renom, à savoir le réalisateur Phil Ramone, lauréat de 15 prix Grammy, Jesse Harris (Norah Jones), Ron Sexsmith et Feist. Flirtant aussi bien avec le jazz qu’avec la pop tout en affichant une remarquable aisance sur scène, Nikki Yanofsky est indéniablement une jeune étoile montante qui n’a pas fini de briller.

Source : Canoë