Un choix que
l’architecte Roger Taillibert, concepteur de l’édifice, a rapidement
décrié. Il
a notamment précisé qu’une telle option venait banir la possibilité de
tenir
des événements à ciel ouvert, ce qu’un toit rétractable, tel
qu’originalement
pensé, permettait. Construit pour
accueillir les Jeux olympiques d’été de 1976, le Stade de la rue
Sherbrooke se
fait vieillissant. Déjà en septembre 1991, une poutre s’était détachée
de la
structure forçant les Expos à terminer leur saison à l’étranger.
UN
ÉDIFICE VIEILLISSANT
À cette
époque, le coût estimé du stade dépassait les 686 M$, alors que l’on
parlait au
départ d’un projet de 106,5 M$. Puis, en avril 2006, une seconde poutre
s’effondre. Vieillissement ou simple faiblesse? C’est en décembre de
cette même année que la dette totale entourant les installations
olympiques
sera entièrement payée. Incluant les intérêts, on parle ici de 839 M$
pour le
stade uniquement, et 1,474 G$ si l’on inclut la tour du stade, le
stationnement
souterrain, le centre sportif, le vélodrome, le biodôme et le village
olympique. Enfin, les Québécois, et surtout les fumeurs, respirent un
peu.
Aujourd’hui,
trois ans et demi plus tard, la RIO opte pour l’option de fiabilité et
de
moindre coût. Avec l’âge avancé de la structure, nous pouvons nous
interoger
sur la pertinence de ce choix, mais surtout sur l’utilisation de
l’édifice pour
la tenue d’événements sportifs ou autres. Si par exemple, une franchise
du
baseball majeur revenait s’installer à Montréal, l’investissement
pourrait
sembler justifié.
Mais avec un ou deux matchs des Alouettes par année,
quelques
événements isolés, nous aurions certes pu nous contenter d’une nouvelle
toile, avec
une durée de vie moindre, mais aussi cent fois moins coûteuse. Une toile que
l’on
remplacerait tous les dix ans. Il faudrait mille ans avant d’allouer le
même
budget. Il y a fort à parier que le stade olympique aura été démantelé
bien
avant. Un choix fort douteux, donc, de la part de la RIO.
INVESTIR 300 M $ POUR LE TOIT DU STADE : UNE DÉCISION SENSÉE? QU’EN PENSEZ-VOUS?
