Cullen (Robert Pattinson), Bella Swan (Kristen Stewart) et Jacob Black
(Taylor Lautner) forment un trio fatigant à force de se poser des
questions. On sait que Bella aime Edward et qu’elle a bien l’intention de l’épouser
et d’obtenir de lui qu’il la transforme en vampire (le marché est
établi dès les premières minutes du film). Parallèlement, elle éprouve pour Jacob, son ami d’enfance, de tendres
sentiments déjà explorés dans le deuxième volet de cette saga.
Rien de nouveau de ce côté-là, si ce n’est que, dans Hésitation,
elle réalise qu’elle aime aussi Jacob… mais moins qu’Edward (ce
qu’elle dit d’ailleurs assez rapidement). Ce faux triangle amoureux ne tient donc qu’aux paroles du loup-garou, qui
ne manque pas une occasion de faire savoir qu’il a l’intention de
convaincre la jeune fille qu’il peut lui offrir un amour humain, bien
éloigné de celui qu’elle obtiendra de son vampire. Les doutes et questionnements de Bella, qui doit renoncer à sa famille
en devenant membre à part entière du clan Cullen, auraient pu être
développés de manière plus dramatique. Mais Hésitation étant, par nature, un roman à l’eau de rose dont
le public cible sont les adolescentes, Stephenie Meyer et Melissa
Rosenberg n’ont pas jugé pertinent de pousser la réflexion.
scènes d’amour entre Robert Pattinson et Kristen Stewart. Elles sont, comme il se doit, chastes et pures : pas de coucheries avant
le mariage (« Je suis vierge » confirme d’ailleurs Bella à son père). Les plus adultes des spectateurs trouveront, par contre, que ce faux
suspens s’éternise un peu trop puisque – après tout – le dénouement
final ne recèle aucune surprise pour qui a lu les romans. Comme dans Tentation, une part du scénario est réservée aux
événements qui menacent Bella. Les Volturi (Dakota Fanning en Jane est
glaciale de sadisme) font une trop courte apparition, le danger venant
de l’armée de nouveau-nés que lève Victoria (Bryce Dallas Howard est
moins convaincante que Rachelle Lefevre… dommage).
La création de ces combattants a été confiée à Riley, vampire incarné
par l’acteur australien Xavier Samuel, qui remplit ses fonctions avec
diligence et efficacité. L’affrontement final entre Victoria, Riley, les
nouveaux nés, les Cullen et les loups-garous, donne lieu à six minutes
de bataille où les effets spéciaux abondent et dans laquelle pas une
seule goutte de sang n’est versée (!). Au final, on ressort d’Hésitation un peu plus satisfait qu’après
le visionnement de Tentation. Ainsi que l’ont d’ailleurs répété
les acteurs à satiété lors de la tournée de promotion, ce troisième
volet est plus dramatique (les séquences racontant le passé de Jasper et
de Rosalie sont particulièrement bien faites). L’aspect visuel des loups-garous a été amélioré, de même qu’un plus
grand soin a été apporté aux mouvements des vampires. Sans être un grand
film – loin s’en faut – Hésitation comblera donc une partie des
attentes des fans… en attendant les deux films de Révélation,
clôturant cette saga.
Source : Canoë