Du côté de l’organisme Chez Doris, qui offre des services d’hébergement durant la journée, on constate aussi une augmentation du nombre de femmes itinérantes ou en difficulté à Montréal. « De plus en plus sont désorganisées, frustrées ou violentes. C’est difficile à gérer quand on est débordé. Ça nous affecte beaucoup », explique la directrice Sylvie Cornez. Elle affirme que la situation a explosé en deux ans. Les subventions aux centres d’hébergement sont les mêmes, mais les coûts ont augmenté, alors que les dons en nourriture ont diminué ces dernières années.
La crise économique accentue le problème, en plus de la pénurie de logements abordables dans la métropole. « Quand j’ai commencé à travailler dans le milieu il y a une vingtaine d’années, les femmes trouvaient un logement rapidement après un séjour chez nous. Mais plus maintenant », soutient Nancy Kirkpatrick de l’Auberge Madeleine.
DES BESOINS CRIANTS
Les responsables affirment que davantage de femmes plus âgées frappent à leur porte ces derniers temps. « On constate récemment une augmentation du nombre de femmes de 50 ou 60 ans. Après des années de mariage, elles vivent une séparation soudaine, et sont souvent sans emploi. Plusieurs se retrouvent seules et sans ressource », souligne Marie-Hélène Houle. La saison chaude présente son lot de problèmes pour les femmes itinérantes. Léonie Couture, directrice de la Rue des femmes, souligne que l’été est particulièrement dangereux, puisque les rues sont plus achalandées. Les femmes courent davantage de risques d’être battues ou violées.
Source : Radio-Canada