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De recteur À gouverneur gÉnÉral

Né à Sudbury, dans le nord de l’Ontario, David Johnston a vite gravi les échelons de la hiérarchie universitaire. Tour à tour, il a été doyen de la faculté de droit de l’Université Western de London, en Ontario, de 1974 à 1979, et recteur et vice-chancelier de l’Université McGill de 1979 à 1994. Il achève un deuxième mandat de six ans à titre de président de l’Université Waterloo. Âgé de 69 ans et bilingue, on le dit rassembleur. David Johnston a affiché ses couleurs fédéralistes à titre de coprésident du Comité du Non de Montréal, lors du référendum québécois sur la souveraineté en 1995.

Il s’est interrogé sur les coûts socio-économiques de la séparation du Québec dans son livre intitulé If Quebec goes, the real cost of separation, un livre cosigné en 1995 par Marcel Côté, associé fondateur de Secor, société montréalaise d’experts-conseils en stratégies d’entreprise. La souveraineté du Québec ne se ferait pas sans douleur, peut-on y lire : récession importante, perte de 200 000 à 300 000 emplois, exode de sociétés et des cerveaux, endettement de l’État québécois.

Selon l’ex-doyen de la faculté de droit de McGill, Roderick Macdonald, David Johnston est « un homme charmant qui peut être très convaincant devant un groupe ». À McGill, il savait s’entourer de gens talentueux et il était populaire auprès des étudiants, a-t-il précisé. « Je pense qu’il a une force de caractère et une personnalité qui conviennent bien à ce poste. De plus, il vient d’une famille de cols bleus. Il a toujours respecté les gens d’origine humble qui sont de durs travailleurs ».

Si David Johnston n’est pas farouchement partisan avec ses idées, « il a des vues de centre droit sur les questions économiques », a ajouté Roderick Macdonald. Plus récemment, David Johnston a été sollicité par le premier ministre Stephen Harper pour rédiger le mandat de la commission Oliphant sur les liens d’affaires entre Karlheinz Schreiber et l’ex-premier ministre conservateur Brian Mulroney.

David Johnston s’est beaucoup intéressé aux technologies de l’information, mettant son expertise au profit de l’Université de Waterloo, une institution reconnue dans ce domaine. L’universitaire a siégé au sein de nombreux conseils consultatifs sur l’autoroute de l’information, l’éducation à distance et les technologies d’apprentissage. Capitaine de l’équipe de hockey de Harvard dans sa jeunesse, il s’est retrouvé bien plus tard membre du conseil d’administration de Harvard, veillant aux orientations stratégiques de cette université prestigieuse.

David Johnston a étudié à Harvard, aux États-Unis, à Cambridge, en Angleterre, et à l’Université Queen’s, à Kingston. Il a reçu 12 doctorats honorifiques en droit.

Source : Canoë