Les Montréalais s’attendent à ce
que tous les efforts soient faits, d’abord dans les structures de la Ville et
dans les dépenses de la Ville », a concédé le responsable des finances et
vice-président du comité exécutif de la ville, Alan De Sousa, au cours
d’une
rencontre avec la presse, jeudi, pour présenter les grandes lignes de
cette
première vague de compressions. La commande de compressions a déjà
été passée aux maires d’arrondissements et aux différents départements.
Ceux-ci
doivent élaborer leur propre plan, d’ici la fin du mois, pour atteindre
les
objectifs énoncés.
« Tout est sur la table. J’ai une
grande confiance en nos gestionnaires pour identifier des mesures dans
leurs
opérations qui vont le mieux répondre (aux objectifs). Ils connaissent
bien
leur « business ». Ils savent très bien en quoi consiste l’offre de
services
à la population mais, en même temps, ils savent très bien aussi quelles
sont
les mesures qui sont discrétionnaires », a affirmé Alan De Sousa. En gros, c’est l’équivalent de 1 % qui leur est demandé. Le service de transport en commun et
le service de police ne seront pas épargnés. « Tout le monde va être mis à
contribution », a assuré Alan De Sousa. Et la Ville n’a pas l’intention de
faire de la « microgestion » en décidant à leur place où la somme sera
récupérée
dans chaque service.
MOINS DE CADRES
Entre autres mesures, la Ville veut
diminuer le taux d’encadrement pour parvenir à son objectif.
Actuellement, elle
compte un gestionnaire pour neuf employés. Elle se fixe l’objectif
d’atteindre
le ratio d’un gestionnaire pour 12 ou 13 employés. Cela se fera pour l’essentiel par
attrition, en ne comblant pas les postes laissés vacants par certains
départs à
la retraite. Mais cela pourra aussi prendre la forme de regroupements de
services, a suggéré Alan De Sousa.
AUTRES MOYENS
En plus des 50 M$ à livrer
d’ici la fin de l’année, le gel du budget en 2011 permettra à lui seul
de
récupérer 100 M$. Parmi les autres mesures annoncées
par Alan De Sousa, on note aussi des économies d’échelle qui devraient
résulter
de la révision de certains achats de la Ville. On note aussi une
« optimisation »
de l’utilisation du matériel roulant. Il s’agit de la première vague de
compressions pour éventuellement équilibrer le budget de la Ville,
puisque 400
M$ doivent ultimement être trouvés. D’autres mesures devront
donc être
adoptées.
Montréal est aux prises avec ce
casse-tête financier à cause de la récession et notamment de la baisse
des taux
d’intérêt.
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