un film d’animation, tant ils sont nombreux. Or, Détestable moi
est un bain de fraîcheur délirant qui se démarque par son originalité. Œuvre de Français (le réalisateur et la majorité de l’équipe technique),
l’idée originale est née dans l’imaginaire de Sergio Pablos, un
Espagnol. Est-ce à dire que Détestable moi comprend des éléments européens
qui le distinguent des habituelles productions américaines? Mille fois
oui. Clins d’œil, références à la culture populaire, humour grinçant, méchant,
et parfois une touche de cynisme abondent et ce, pour le plus grand
plaisir des adultes.
Car Gru, le héros (sa voix est doublée, en version originale, par Steve
Carrell) veut tellement devenir le meilleur méchant du monde qu’il se
met en tête de voler la lune, aidé en cela par son armée de serviteurs
jaunes (qui sont hilarants) et d’un scientifique fou (doublé par Russell
Brand). Or, pour y arriver, il a besoin d’un coup de main de trois orphelines
qu’il adopte pour pouvoir s’introduire chez son grand ennemi Vector
(voix de Jason Segel). Impossible de donner une idée des rebondissements de Détestable moi
tant ils sont nombreux. On a droit, pendant les 95 minutes de la
projection, à un feu roulant de délire, de gags et de plaisanteries en
tous genres. À en juger par les réactions des spectateurs présents dans la salle, les
adultes adorent et les enfants sont tout aussi réceptifs à cet humour
déjanté, aux couleurs éclatantes et au 3D particulièrement réussi.
En prime, on a même droit à un petit message – aucunement prêchi-prêcha,
ce qui fait changement – et à un moment d’émotion, très bien amené. Un dernier mot pour vous conseiller de rester dans vos fauteuils à la
fin du film, le générique comprenant des séquences avec les serviteurs
(les fameux minions) qui s’amusent comme des petits fous avec le relief. Chapeau!
Source : Canoë