« Lorsque le projet pour L’Apprenti sorcier était en développement, je souhaitais que ce soit Jon qui réalise le film. Comme par magie, à ce moment, mon fils jouait dans une pièce de l’école de théâtre du Beverly Hills High School. Nous revoilà donc sur les mêmes vieux bancs, en train de regarder cette production, et nous discutons de la possibilité de faire ensemble, ce qui était un peu comme boucler la boucle. Tout le processus entourant ce film avait un côté magique ». Nicolas Cage a d’ailleurs de nombreuses anecdotes pour confirmer cette impression tant avant le tournage que pendant celui-ci. « Des moments magiques, il y en a eu tout au long du tournage, et parmi ceux-là, il y a Nikola Tesla », explique-t-il, en référence à l’ingénieur en électricité et inventeur à l’excentricité légendaire.
« Nous avons complété le tournage le jour de son anniversaire et c’est ainsi que j’ai découvert que j’étais né le jour même de sa mort. J’ai donc décidé d’aller passer une nuit à l’hôtel New Yorker où Nikola Tesla habitait, pour voir si je n’arriverais pas à conjurer des esprits, figurativement parlant, afin d’y trouver l’inspiration, en quelque sorte. Il ne s’est rien passé, mais quelque chose a frappé ma fenêtre, un pigeon, j’imagine. « J’avais lu un peu au sujet de Tesla, et il considérait les pigeons comme ses amis, il les adorait et prenait soin d’eux. Il n’avait besoin de rien d’autre : la science et les pigeons. Je me suis donc dit que c’était ça, le cadeau que je lui ferais : je vais trouver une façon d’inclure un pigeon dans l’histoire, et je soignerai sa patte blessée, et tout ça pour vous, Nikola Tesla. Il est omniprésent dans ce film ».
Film pour tous
L’intérêt de Nicolas Cage dans la mythologie et la magie coïncide avec son désir de faire des films pour toute la famille. Il y a environ un an, il a d’ailleurs clairement dit qu’il ne voulait plus faire de films violents. L’exception qui confirme la règle étant le film Kick-Ass, mais c’était une exception acceptable, puisqu’il s’agit d’une satire. « Un jour, j’ai réalisé que si je jouais un personnage qui utilise la magie plutôt que des armes à feu, je pourrais plaire à toute la famille. C’est la même chose pour Jon, il a toujours fait des films positifs où il n’y avait pas de violence gratuite ou de coups de feu et je vous assure que ce n’est pas facile à faire, à Hollywood ».
En deux dimensions
Tout est plus clair avec un peu de recul, et surtout en 3D. Mais n’en parlez pas aux dirigeants de Disney : malgré l’insistance des créateurs du film, ils ont choisi de tourner L’Apprenti sorcier uniquement en 2D. « Nous leur disions que c’était le film idéal pour tourner en 3D », explique le réalisateur Jon Turteltaub. « Ils nous répondaient « Voyons, c’est ridicule, personne ne tourne en 3D, c’est une perte d’argent ». Je vous jure que c’est vrai ». C’était, bien entendu, avant que le Avatar de James Cameron n’encaisse plus de 3 G$ à travers le monde. Ce n’est donc pas surprenant que le prochain film de Jerry Bruckheimer pour Disney, Pirates des Caraïbes, qui doit paraître en mai 2011, est présentement en tournage… en 3D.
« Nous en découvrons présentement les défauts, explique Bruckheimer. C’est un processus beaucoup plus long, car il faut mettre deux caméras en place. Il y a toutes sortes d’implications inhérentes à cette technologie. C’est une période d’apprentissage pour moi et même pour plusieurs techniciens sur le plateau ». Quoi qu’il en soit, ces mêmes dirigeants ont décidé de ne pas transformer L’Apprenti sorcier en 3D durant la postproduction, comme l’on fait d’autres films. « Je ne ferais jamais cela, à moins que la technologie change et qu’elle devienne parfaite, précise Jerry Bruckheimer. Après tous les commentaires négatifs que j’ai lus sur le Choc des titans, j’ai décidé de ne pas aller le voir en 3D ».
Source : Canoë