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Le tgv montrÉal-new york sera rÉalisÉ

D’abord, le premier ministre Jean Charest a
révélé que l’étude commandée par le gouvernement fédéral pour le trajet Québec-Windsor
conclura à sa rentabilité. Ensuite, et selon les deux gouvernements, il ne sera
pas possible d’assister, les bras croisés et en silence, à la construction d’un
réseau de trains rapides à l’européenne au sud de la frontière. Les lignes
projetées atteindront Buffalo et Albany, en longeant la frontière canadienne.
« Il sera impossible de résister et de ne pas se raccorder à ce
réseau », ont estimé les deux premiers ministres.

«  Il s’agit d’une occasion historique.
Jamais un gouvernement américain contemporain n’a été aussi en faveur du
développement d’un réseau de trains rapides de voyageurs », ont
estimé  ensemble les deux premiers
ministres. Le président Obama et le vice-président Biden souhaitent imprimer
leur marque indélébile sur les États-Unis grâce à ces trains du 21e
siècle.

PEU IMPORTE LA TECHNIQUE EMPLOYÉE, PUISQUE DEUX CONCEPTS SONT ÉVOQUÉS :

Celui du
train à haute vitesse d’une part et d’un train à grande vitesse d’autre part
(TGV). La différence n’est pas si grande. Dans le premier cas, les trains
continuent à circuler sur les lignes existantes réaménagées. Ce qui autorise
une vitesse de pointe à 200 km/h. Dans le cas des TGV, il faut construire de
nouvelles lignes, ce qui est beaucoup plus cher. La vitesse de pointe peut
atteindre près de 400 km/h en vitesse commerciale, soit le double d’un train à
haute vitesse. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que les deux techniques
sont complémentaires et pas du tout opposées.

Les TGV sont en effet des trains
capables de rouler sur les lignes classiques. Il est donc possible de combiner
rénovation de certains tronçons de lignes et création de nouvelles lignes dans
le cadre d’un seul réseau. Dans les deux cas, les trains peuvent utiliser
également les vieilles voies ferrées existantes, si elles sont électrifiées,
pour pénétrer au cœur des villes et desservir leurs gares.

ÉLÉMENT NOUVEAU EN AMÉRIQUE DU NORD : LE RAISONNEMENT CHANGE

La rentabilité à
court terme de ces projets n’est plus une condition préalable. Dans le cadre du
développement durable, de la recherche de la protection de l’environnement et
de l’amélioration de relations simples et rapides intercités, la technique
ferroviaire électrique est perçue désormais comme un équipement structurant,
améliorant la productivité et l’outil du développement économique. Cette
évolution des mentalités et le grand momentum politique du président Obama
devraient aboutir à la création d’un network ferroviaire rapide nord-américain
comprenant le Canada.