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Des employÉs en lock-out congÉdiÉs?

L’un de ces avis de congédiement touche le président du STIJM, Raynald Leblanc. Six autres journalistes et photographes, de même que deux employés de bureaux ont reçu les autres lettres, acheminées par huissier. Cent quinze autres employés en lock-out seront suspendus pour une durée variant d’une semaine à un peu plus d’un an. Ces sanctions disciplinaires surviennent à la suite de la condamnation pour outrage au tribunal de 124 employés en lock-out du Journal de Montréal.

Ce jugement de la Cour supérieure (district de Montréal), rendu au début du mois de juin, visait des membres du STIJM, de même que la CSN. En janvier, les employés avaient plaidé coupables pour avoir pénétré illégalement dans les locaux de leur employeur, rue Frontenac, à Montréal, le 22 juillet 2009.

Les syndiqués avaient perpétré ce coup d’éclat pour souligner les six mois qu’ils venaient de passer sur le trottoir. « Ce sont des mesures exagérées et dilatoires, et il va de soi que nous allons les contester », a affirmé mardi Pierre Roger, de la FNC-CSN. Pierre Roger a rappelé que, dans ce conflit de travail, la partie patronale et le syndicat s’étaient engagés depuis un certain temps dans un processus de conciliation, toujours en cours.

Il a précisé que, dans un conflit de travail, ce genre de mesures prises par l’employeur faisaient l’objet de négociations par la suite entre les parties. « Dans un protocole de retour au travail, il y a souvent des discussions sur les choses qui se sont produites durant le conflit », a expliqué Pierre Roger. Ce dernier a rappelé que les syndiqués voulaient régler ledit conflit. « On met le focus là-dessus », a-t-il dit.

De son côté, le secrétaire du STIJM, Pascal Filotto, a précisé que les mesures disciplinaires de l’employeur étaient liées aux événements du 22 juillet 2009, mais aussi à une manifestation qu’avaient faite les employés en lock-out devant un commerce ou, encore, une autre manifestation qui s’était tenue devant une imprimerie à Mirabel. « On trouve bizarre que ces mesures soient annoncées aujourd’hui, surtout qu’on est en appel du jugement pour outrage au tribunal, a affirmé Pascal Filotto. Alors ça nous semble un peu précipité ».

Le vice-président aux affaires corporatives et institutionnelles de Quebecor, Serge Sasseville, a fait savoir que la direction de Quebecor « n’avait pas l’intention de faire des commentaires pour l’instant ».

Les 253 employés syndiqués du Journal de Montréal sont en lock-out depuis le 24 janvier 2009.

Source : Radio-Canada