Selon Richard Oblath, Shell a retardé la mise à niveau des équipements prévue pour septembre 2009, en espérant trouver un acheteur entretemps. Or, ce scénario est de moins en moins probable. « Il faut maintenant prendre des mesures pour fermer la raffinerie, non pas parce qu’il risque d’y avoir une pénurie d’approvisionnement, mais parce qu’il y a des questions de sécurité en jeu. Ce ne sera pas sécuritaire, ni pour les employés, ni pour la communauté ». Certes, le fossé entre les deux parties semble important.
Pour Richard Oblath, il n’est pas question d’accepter entre 150 et 200 M$ pour l’ensemble des opérations de Shell. Il a répété que la raffinerie de Shell de Montréal-Est était trop petite et qu’elle était la raffinerie canadienne la moins rentable depuis 10 ans au pays. Trop coûteux, il n’est pas question non plus pour Shell de faire les travaux d’entretien qui s’imposent et d’essayer de vendre sa raffinerie par la suite. À condition d’obtenir le permis nécessaire de la province, elle compte plutôt transformer sa raffinerie en un terminal pétrolier. « S’il y a des retards, l’approvisionnement (en pétrole) sera gêné », a soumis Richard Oblath.
Pour le Syndicat des travailleurs de Shell, les explications de la pétrolière ne sont que de la poudre aux yeux. « La pénurie va venir, si on n’a pas la capacité de raffinage », a indiqué à l’Agence QMI le président du syndicat, Jean-Claude Rocheleau. Il doute des intentions véritables de Shell. Selon lui, elle préférerait se débarrasser de sa raffinerie montréalaise pour investir dans un projet de sables bitumineux dans l’Ouest canadien », a-t-il soumis. Une allégation que nie Richard Oblath.
Source : Canoë