Ubisoft, acquises par le biais de la Société générale de financement du
Québec (SGF), une société d’État gérant 2,9 G$ (2,1
milliards d’euros) d’actifs. « On a eu une opportunité d’acquérir 4,3 millions d’actions d’Ubisoft et
suite à des analyses de dossier, on a convenu que c’était un très bon
investissement », a déclaré vendredi à l’AFP Sophie Alarie, porte-parole
de la SGF. « C’est important de soutenir et favoriser la croissance d’Ubisoft car
ils ont un excellent plan de développement », a ajouté la porte-parole.
« Quand on pense à leur pôle de convergence entre le cinéma et le jeu,
c’est tout à fait innovateur. Nous sommes une société d’État mais tout de même distincte, alors on
investit dans quatre secteurs et le groupe technologie en fait partie.
On a été mis sur pieds pour soutenir et alimenter le développement
économique du Québec et je crois que c’est tout à fait en ligne avec
notre mission d’investir dans une société comme Ubisoft qui a des
retombées économiques forte au Québec », a-t-elle poursuivi. Mais cette prise de participation n’a pas plu à tout le monde. « On devrait être traités plus équitablement », a réagi dans une interview
au Journal de Montréal le directeur général du studios montréalais
d’Eidos, Stéphane D’Astous.
« Je ne dis pas que le gouvernement (québécois) ou les sociétés d’État
devraient nous donner la même chose, mais il y a une limite », a ajouté
le responsable du britannique, filiale du japonais Square Enix et
concurrent d’Ubisoft, comme les américains Activision Blizzard et
Electronic Arts. La porte-parole de la SGF s’est abstenue de rentrer dans le débat. « Je peux comprendre que certains acteurs de l’industrie se questionnent,
c’est légitime, mais je n’ai aucun commentaire à faire, a-t-elle dit. La porte est toujours ouverte aux autres acteurs pour des demandes
d’investissements ».
Cinquième pôle mondial pour les jeux vidéo, grâce notamment à la
politique québécoise d’allègement fiscal pour cette industrie, Montréal
abrite des studios des grands acteurs du marché. Installé dans la métropole québécoise depuis 1997, Ubisoft y emploie
ainsi quelque 2 300 personnes et projette d’en recruter 1000 autres
d’ici 2012. L’éditeur français développe depuis trois ans des interactions entre le
7e Art et le monde des consoles, adaptant en jeux vidéos des productions
hollywoodiennes, tel Avatar, ou réalisant des films cinématographiques à
partir de certains de ses jeux.
Source : Canoë