Je ne savais pas vraiment à quoi je devais m’attendre
de cette soirée qui, pour certains adeptes de la rue Crescent, aurait annoncé
une expérience qui tenait plutôt du « quétaine ». Mais pour les gens comme moi qui
affectionnent la chanson française et cette ambiance qui nous rappelle un peu
les petits restos med plutôt rustiques que guindés de l’île St-Louis à Paris, bien
ça en valait bien le déplacement et l’investissement de notre temps. Éric Géro est un VRAI Parisien qui nous livre un
répertoire d’une versatilité et d’une étendue étonnantes.
Il passe aisément d’Aznavour à Armstrong et ce,
sans en manquer une note; un vrai
plaisir! Pour les amateurs de musique
lounge/jazz, on peut y passer la soirée autour du piano et on peut même y
prendre son repas si on le désire. Plus
tard dans la soirée, quand presque toutes le tables sont rendues en fin de
repas, il y a même de la place pour danser. Quand à la nourriture, elle, eh bien, on y retrouve le
menu italien traditionnel composé d’antipasti tels que les bruschettas, les calamars,
ainsi que le carpaccio de bœuf.
En
principal, il y a les veaux classiques, les pâtes dites maison telles que les
Alfredo, les Gigi, les Putanesca, ainsi que les pâtes enfournées telles que les
lasagnes. Rien de très surprenant pour
un restaurant dans son genre. À cette occasion, nous avons partagé une portion
copieuse de calamars à quatre, suffisante pour nous soutenir avant les autres
plats. Les calamars, tant qu’à eux,
étaient tendres, légèrement panés et servis avec une sauce tomate légèrement
épicée. La soupe était comprise dans une
des tables d’hôte et livrait la fraîcheur promise d’ingrédients du marché, avec
un assaisonnement bien dosé. La salade
césar classique était bien correcte, sans tambour ni trompette.
Les plats principaux, eux, livraient ce qu’ils
avançaient dans le menu. Plats apprêtés
selon les descriptions et rien de moins qu’on doit s’attendre d’un restaurant nord-américain
qui s’affiche fièrement « cuisine italienne ». Les pâtes bien dosées en sauce, peut-être
légèrement plus qu’al dente, mais sans plus.
Les veaux, cuits à point avec des sauces enrobantes et goûteuses. Pas de déception à ce niveau, mais rien qu’on
pourrait qualifier de créatif non plus. Le maître d’hôtel est bien à sa place dans la salle
pour s’assurer que tout le monde soit satisfait et bien servi. Le service est également cordial et
professionnel.
Pas grand-chose à dire
sur les éléments de base. On ne peut
rien souligner d’exceptionnel, mais rien de décevant non plus. Bref, exactement ce à quoi on s’attend dans
un restaurant de cette appellation. Peut-on faire mieux?
On se demande pourquoi on aurait intérêt à le faire, quand on a une
formule gagnante avec une table très correcte, un service exercé et du
divertissement de qualité en prime. Pour
une petite soirée pas banale avec des amis qui
veulent se sentir dans d’autres lieux, je trouve que c’est une bonne
destination voyage.
Ma cote : 3 /$$
Tripant : l’ambiance et la musique d’Éric Géro
Moche : rien du tout, parce qu’on doit respecter
son authenticité pour ne pas devenir un de ces restaurants « trop! »
Jusqu’à
la prochaine, mangez bien!
2 Des croûtes à manger
3 Un certain potentiel
4 Vous avez réussi à m’impressionner
5 Expérience inespérée
$ petit prix
$$ abordable
$$$ faut planifier le budget
$$$$ occasions
Ma
classification est basée sur un regroupement d’éléments : qualité de la
nourriture, goût, présentation, ambiance, service, sélection de vins et le
rapport qualité/prix
