Chez Bixi, personne n’a en effet le droit de parler officiellement avant l’inauguration vendredi du « Barclays Cycle Hire ». C’est le nom de baptême du Bixi londonien. « L’une des clés du système montréalais est que les stations des vélos sont alimentées en énergie grâce à des panneaux solaires » et non par des câbles souterrains, indique notre source. Cette technologie modulaire permet d’adapter le réseau en fonction des besoins. C’est précisément ce que va faire « Transport for London », qui gère le réseau de transport public local.
Le fonctionnement du système Bixi est calqué sur l’organisation montréalaise, qui a fait ses preuves. « Cette incapacité d’adapter rapidement l’implantation des stations aux besoins pénalise encore le système français », croit-on chez Bixi.
UN SERVICE PLUS « BRITISH »
Le vélo est fabriqué par la compagnie québécoise DeVinci, de Chicoutimi. Il ne comporte que des modifications mineures : essentiellement son poids, le système de freinage, plus de plastique et de protection des roues, des câbles et des chaines. La bicyclette plus lourde n’est pas facile à voler et elle est censée être moins tentante. « Il ne s’agit pas d’une beauté aérodynamique à 21 vitesses », écrit le chroniqueur anglais de la Gazette d’Islington. Elle est plus solide, ce qui devrait limiter les dégâts accidentels ou volontaires.
Seules les personnes qui se sont abonnées en ligne seront autorisées à utiliser le réseau pendant deux mois. Le grand public suivra. Cela risque de frustrer les utilisateurs occasionnels, les visiteurs et les nombreux touristes. « Nous commençons par 330 stations; elles seront complétées à 400 à l’automne en fonction des besoins que nous allons étudier pendant la première phase expérimentale », a indiqué le maire de Londres, Boris Johnson.
De nombreuses critiques surgissent également à propos du tarif d’utilisation. Officiellement, la location coûte une livre Sterling par jour. Cela comporte une première demi-heure d’utilisation gratuite. Toute prolongation de la location peut coûter cher, notamment si le retard n’est pas prévu. Le montant 150 livres, soit près de 250 $ canadiens, sera facturé. Certains commentateurs britanniques qualifient cela d’exorbitant.
Source : Canoë