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Roy dupuis braque, tire et compte

Mais auparavant, entre 1966 et 1972, il a
fait la pluie et le beau temps au Québec, flanqué de son comparse québécois Jean-Paul
Mercier. Le premier volet du diptyque Mesrine, « L’instinct
de
mort », dans lequel Roy Dupuis (Mercier) donne la réplique à l’acteur français
Vincent Cassel (Mesrine) relate la cavale des deux bandits dans La Belle
Province. Tourné en partie au Québec, le film prendra d’assaut les salles de cinéma
québécoises le 13 août. Le second volet sortira deux semaines plus tard, soit
le 27 août.

Bien que le long métrage ait été bien
accueilli en France, certains ont reproché aux films de glorifier le personnage. « Je pense qu’ils disent la vérité »,
soutient Roy Dupuis dans une entrevue qu’il a accordée à La Presse Canadienne,
mercredi. « C’est un criminel qui a été glorifié à
l’époque. Qu’on le veuille ou non, Mesrine a été un héros. C’était le héros du
pauvre monde, et il a su utiliser ça », estime-t-il. Au moment de l’entrevue, le comédien n’avait pas
encore vu le film, mais selon lui, le réalisateur Jean-François Richet n’a pas adouci ou aseptisé  le personnage de Mesrine.

Et oui, c’était valable
d’adapter la vie de Mesrine au cinéma, plaide Roy Dupuis. « Ça a réellement eu lieu. Ça fait partie de
l’histoire. Ça fait partie de la race humaine ». Dans « L’instinct de mort », Roy Dupuis campe le rôle de
Jean-Paul Mercier, un voleur de banque un peu « Robin des Bois ». La cause de Mercier,
c’était le Front de libération du Québec, qu’il finançait grâce à l’argent des
banques qu’il braquait. « C’est un côté qui est surprenant. Je n’ai
pas souvent entendu parler de voleurs de banque qui ont une cause sociale, dit Roy Dupuis. Ça rend le
personnage particulier ».

Roy Dupuis, qui s’est toujours fait un point
d’honneur de
vanter les mérites des réalisateurs pour lesquels il tourne, ne tarit pas
d’éloges à l’endroit de Jean-François Richet. « C’est quelqu’un qui a beaucoup de talent,
qui est très généreux, mais qui est aussi très ouvert », décrit le comédien. Lors du tournage,  Richet a
démontré beaucoup de respect envers la culture québécoise, mais aussi à l’égard de son
comédien abitibien : « Il voulait en apprendre sur le Québec
et savoir comment les choses se faisaient ici. Il m’a permis de l’en
informer, et il a modifié son scénario en fonction de cela ».

SORTIE ATTENDUE

Si le Canada a déclaré Mesrine ennemi public
no.1 en 1972, un an avant que sa mère patrie ne le fasse, c’est tout de même en
France que le film a été présenté en premier. Et les péripéties qui ont retardé
sa sortie au Québec sont quasi-kafkaïennes. « Selon le contrat, les distributeurs
devaient harmoniser les dates de sortie au Canada et aux États-Unis »,
explique Tim Ringuette, directeur des communications pour Remstar, qui coproduit
et codistribue le film avec Alliance Vivafilm.

Or, les choses se sont
compliquées lorsque la filiale distribution de la société Senator Films, a fait
faillite, le film a sombré dans l’oubli. « C’est un nouveau distributeur de films
indépendants américains, Music Box Films, qui a repris le film », indique Tim
Ringuette.