Selon
le journal La Presse, qui a
enquêté auprès du Groupe santé Physimed, un patient peut débourser 340 $
pour un bilan de santé qui comprend, entre autres, une rencontre avec un
médecin de la clinique. Ce dernier pourrait devenir son médecin de famille une
fois les tests terminés et une demande formulée dans ce sens. La
Régie de l’assurance maladie du Québec a déjà enquêté sur des cas de pratiques semblables
ces dernières années. La
Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) dénonce ce genre de
service.
« On trouve ça fort préoccupant que des gens aient à payer pour
avoir un accès prioritaire à un médecin de famille. On ne doit pas lier l’accès
à un service assuré au fait que quelqu’un paie ou ne paie pas », affirme
le président de la FMOQ, le Dr Louis Godin. En
entrevue à RDI, le Dr Godin, souligne que cette pratique reflète un problème
majeur du système de santé québécois. « Il y a environ 2 millions de Québécois qui n’ont pas de médecin de famille. Et
quand on se retrouve dans cette situation, on est à risque de voir toutes
sortes d’offres de service, plus ou moins claires, qui émergent.
Les gens,
malheureusement, se tournent vers cette solution », déclare Louis
Godin, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec. Le
Dr Godin réclame plus de moyens de la part du gouvernement pour que les
médecins soient capables de suivre davantage de patients et assurer un accès
raisonnable pour tous. Une
porte-parole du ministère de la Santé a mentionné à La Presse que si le phénomène devient plus répandu et qu’il y a
une lacune dans la loi, le ministre de la Santé pourrait se saisir du dossier.
Source : Radio-Canada