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Le sentiment d’injustice persiste

Pour une seconde année, des groupes opposés à
la violence policière et des membres de la famille Villanueva tiendront une
nouvelle édition du rassemblement appelé Hoodstock, le dimanche 8 août. Cette
rencontre, aussi nommée « Forum social Montréal-Nord », se veut un
lieu d’échanges. Le thème portera cette fois sur la réappropriation des espaces
publics. Dans cette optique, les organisateurs ont
commencé à militer pour que le parc Henri-Bourassa, théâtre des événements
tragiques du 9 août 2008, soit renommé Parc Fredy Villanueva.

La proposition ne
fait pas l’unanimité. Le député libéral Denis Coderre a déclaré sur
les ondes de LCN qu’il s’agissait de la part des promoteurs d’une forme de « provocation » dans le seul but de « faire parler d’eux ».
Selon lui, un tel changement de nom ne figure à aucun agenda. Qu’à cela ne tienne, les affiches placardées
à Montréal-Nord mettent clairement de l’avant cette idée, allant même jusqu’à
écrire « ex-parc Henri-Bourassa ». La programmation du Hoodstock prévoit que dès
11h, les participants seront invités à s’exprimer sur les règlements en
vigueur, les contrôles dont ils se disent victimes et diverses procédures qui,
selon eux, amenuisent les initiatives populaires.

Le Hoodstock promet également
de dépasser le cas de Fredy Villanueva et d’engager le dialogue sur le bilan du
G-20, la diversité culturelle et même, la reconstruction d’Haïti. Au terme de ces discussions, une marche
commémorative à la mémoire de Fredy Villanueva se tiendra en compagnie des
membres de la famille. Sur le site Internet de la Coalition contre
la répression et les abus policiers (CRAP), Lilian Madrid Antunes, la mère de
Fredy Villanueva, demande à la population de l’appuyer. Elle s’exprime
également sur l’enquête publique menée devant le coroner André Perreault et
considère que cet exercice est devenu un procès des victimes.

La mère réclame aussi un appui pour éviter
que Dany Villanueva, le frère aîné de Fredy, ne soit déporté du Canada pour ses
démêlés avec la justice. « Je ne pourrais pas supporter une
deuxième perte, on m’a déjà enlevé un fils et maintenant ils veulent m’enlever
l’autre », a-t-elle écrit.