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L’innocence dangereuse du dr julien

Rappelons les faits. Hier, dans mon billet
quotidien sous le titre : « Le Dr Julien fait fausse route », je
dénonçais que l’important n’était pas de chercher des fonds pour sa fondation
en péril, mais de frapper à la source du problème des enfants maltraités, j’ai
nommé les mères irresponsables. Je ne voulais pas polémiquer davantage, car
pour ma part, ma pensée à ce chapitre est coulée dans le béton. Ce ne sont pas
toutes les mères qui sont aptes à donner naissance et une grande majorité
commettent un crime que d’accoucher sans savoir ce qu’elles font. Le prix à
payer socialement est exorbitant.

Hier matin, indépendamment de cette
chronique, le Dr Julien était l’invité de Paul Arcand à son émission matinale
« Puisqu’il faut se lever ». Je me suis donné la peine de l’écouter
cette nuit en rediffusion. C’est épouvantable. Cet homme, s’il est un pédiatre
attentionné, est d’une innocence dangereuse. Son propos tenait à trois
éléments : sauver sa fondation, montrer que l’on peut sauver ces enfants
mal accompagnés, et dénoncer ma vision de la maternité telle qu’elle est
pratiquée de nos jours. Pas un mot accusateur sur ces mères dénaturées qui
procréent pour toutes sortes de motifs inavouables. Paul Arcand a, à un moment
donné, rappelé les cas à la hausse de signalement à la DPJ, mais le Dr Julien a
quasiment eu l’air surpris. Il aurait pu saisir la balle au bond et dire
pourquoi ces jeunes se ramassent dans les filets de la protection gouvernementale.

ET LES PÈRES, LÀ-DEDANS?

Et j’ai lu vos courriels. On m’a reproché de
ne pas faire référence à la responsabilité des pères. Mais mes chers amis,
c’est que les hommes ne sont carrément pas tentés par la procréation. C’est
purement du désir féminin. Vous trouvez que j’exagère? Très bien. Cherchez dans
votre mémoire la fois où vous avez entendu un homme manifester son souhait
d’avoir un enfant? J’ai cinquante-cinq ans et jamais dans des groupes d’hommes
ou même mixtes je n’ai entendu ce désir d’enfantement exprimé dans la bouche
d’un mâle. Seulement chez des couples gays qui souhaitaient adopter, point à la
ligne. Mais un hétéro pur et dur? Jamais. Il va faire plaisir à Madame en
déposant sa semence et par ce geste c’est lui qui va faire l’enfant.

La femme,
depuis toujours, a détourné cet acte a son profit en prétendant :
« C’est nous qui, après tout, faisons les enfants ». D’ailleurs, vous
avez sans doute vu des commerciaux satyriques où une femme parlait de SON
enfant jusqu’à ce que son compagnon la corrige en disant « NOTRE enfant,
ma chérie ». Et les dernières avancées scientifiques révèlent que la femme
choisit inconsciemment son mâle en fonction de critères sécuritaires. Mais
qu’en réalité, cela ne veut pas dire que le géniteur est nécessairement l’homme
de sa vie. À telle enseigne que l’on voit souvent, peu après la naissance, une
rupture du lien érotique avec le conjoint. Elle est devenue une maman et
infantilise tout autour d’elle. L’homme se sent mis à part, comme émasculé. Il
a fait sa tâche de reproducteur; maintenant, qu’il se tasse. Et l’homme
polygame ira voir ailleurs. Le couple éclate et les enfants écopent.

LES MOTIFS DE LA PROCRÉATION

Faites le test. Demandez à une femme
nouvellement enceinte, comme je l’ai déjà fait, pourquoi elle voulait un bébé.
Je vous jure elles ne savent pas quoi répondre. Sinon des affirmations aussi
peu sérieuses que :

– Ben voyons donc, c’est normal!
– C’est un acte de foi, d’espérance envers le monde.
– Cela me complète.
– Je vais lui donner ce que je n’ai pas eu dans ma vie.

Eh bien, toutes ses raisons conduisent à des
naissances vouées à l’échec. Le Dr Julien, en ondes, a eu une phrase terrible
de conséquences. Il se faisait critique face au budget consacré à la
fécondation in vitro, et ajoute à un moment donné : « On veut en
produire, des enfants, au Québec ». Moi, c’est le mot produire qui me
donne des frissons d’horreur.

Hier soir, je parlais de mon propos avec une
infirmière. Elle me disait, « bien voyons donc M. Rolland, qui va payer
nos retraites plus tard? » Pauvre Madame. Ces enfants, débarqués de force
comme disait Schopenhauer, sont si amochés moralement et physiquement que,
quand bien même ils seraient en vie, ne seront même plus aptes à travailler.
Ils iront garnir les rangs du BS. Actuellement, un montréalais sur dix vit de
l’aide sociale. Ces gens ne peuvent rien pour nous, sinon aggraver le déficit
provincial.

Un internaute, sans le savoir, m’a suggéré
une idée qui remplacerait de façon bien plus utile les actions du Dr Julien.
M’accusant de fascisme, il me disait sans doute prêt à ériger un tribunal qui
sélectionnerait les candidates parfaites à la reproduction. Savez-vous que ce
n’est pas si bête que ça! La Chine a bien longtemps limité les familles à un
seul enfant pour éviter une explosion démographique désastreuse. Au plan
carcéral, il y a bien des comités de libérations conditionnelles qui jugent si
vous êtes dignes de retourner dans la société. Alors, face au désir d’enfant,
les CLSC devraient instaurer un comité de contrôle qui ferait passer un examen
d’aptitude à la maternité.

On demanderait à la mère, surtout, pourquoi elle tient
 à avoir un enfant, vérifier son niveau
de maturité, ne pas accepter de motifs futiles, vérifier ses assises
financières, qui est le conjoint, le questionner lui aussi. Et si la femme ne
se conforme pas, il lui est interdit de mettre au monde. Si elle déroge, une
forte amende sera appliquée, suivie d’un plus haut taux d’imposition. Ce serait
une avenue à explorer. Il faut que la société se superpose au désir
égocentrique d’engendrer. La facture sera moins lourde plus tard et nous
n’aurions sans doute plus ce triste record du plus haut taux de suicide chez
les jeunes dans le monde. Mesdames, de grâce, regardez plus loin que votre
charmant ventre rond attendrissant.

Les opinions exprimées sont
celles de
l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de lametropole.com.