« J’ai fait des visages, des portraits, mais sans représenter un artiste ou un jazzman en particulier. Je dois avouer qu’il y a un petit côté sombre à tout cela ». Sur des toiles qu’il a enduites de peinture noire, l’artiste a assemblé quelques-unes de ses oeuvres au gré de son inspiration, créant par le fait même plusieurs mosaïques de portraits inspirés par le jazz. Ces « compositions », comme il les appelle, côtoieront 12 portraits sur papier. Il confiait : « J’écoute de la musique en travaillant. Je me suis donc vraiment imbibé de musique jazz, de musiciens qui ont du caractère musicalement et en tant qu’être humain. Je pense entre autres à Miles Davis, Nina Simone, Billy Holiday et Chet Baker ».
Cet amour particulier de la musique a souvent valu à Zïlon le qualificatif de « peintre-musicien », un titre qu’il se plaît à promouvoir, puisque c’est en utilisant cette image qu’il décrit son style. « C’est Luc Plamondon qui m’a demandé, un jour, de lui décrire quel type d’oeuvres je faisais. À l’époque, je lui ai répondu que je pourrais lui donner plusieurs grandes définitions comme « néo-expressionnisme allemand des années 80 », mais que je préférais trouver une façon plus directe et plus lyrique de décrire la chose. C’est à ce moment que je lui ai dit que je faisais du rock visuel, raconte-t-il. Au lieu de jouer de la guitare électrique, je joue du pinceau. Mes notes de musique, ce sont mes coups de pinceau; les sons, ce sont les couleurs ».
Notons que Zïlon renouera avec l’aérosol pour l’exposition Eaux trouble$, qui sera présentée à compter du 29 septembre à la Galerie MX. Toutes les informations concernant Zïlon se trouvent sur son site Web.
ZÏLON
Source : Canoë