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Une fÊte souverainiste pour duceppe

Pour souligner ce fait marquant, les militants du Bloc québécois honoreront leur chef tout au cours de la fin de semaine. Une fête champêtre était d’ailleurs organisée, samedi après-midi, au parc Lafontaine à Montréal, afin de souligner les 20 ans de M. Duceppe à la Chambre des communes. Un gala-hommage se tiendra aussi dimanche. Le 13 août 1990, Gilles Duceppe remportait une convaincante victoire dans la circonscription de Laurier-Sainte-Marie et était élu en tant que député indépendant.

Le Bloc québécois avait alors déjà été fondé, mais n’était toujours pas enregistré auprès du directeur général des élections du Canada. Le Bloc québécois, fondé par l’ancien ministre progressiste-conservateur Lucien Bouchard, notamment à la suite de l’échec de l’accord du lac Meech, deviendra un parti politique officiel en 1991. Si les anniversaires sont souvent le moment de faire des bilans, celui que dresse Gilles Duceppe de ces 20 années est majoritairement positif.

Au cours d’une entrevue, le chef bloquiste a rappelé que sa formation avait été, six fois d’affilée, le parti fédéral faisant élire le plus de députés au Québec. Puis il a ajouté que son parti demeurait premier dans les sondages sur les intentions de vote des Québécois. M. Duceppe a toutefois admis avoir connu des moments plus difficiles, le référendum perdu de 1995 arrivant en tête de liste. Il considère aussi ses premières élections en tant que chef du Bloc québécois, en 1997, comme un mauvais souvenir. Il se dit tout de même fier d’être parvenu à traverser cette période.

M. Duceppe a assuré que sa ferveur politique n’avait pas diminué au cours des 20 dernières années. « Je suis convaincu que la meilleure solution pour les Québécois est d’avoir leur propre pays, a-t-il affirmé. [J’ai bon espoir] que cela va arriver. Pour cela, il faut lutter ». Constamment questionné sur la pertinence d’un parti souverainiste sur la scène politique fédérale, Gilles Duceppe estime qu’il est insensé de remettre en question le bien-fondé d’un parti jouissant, année après année, de la faveur des électeurs.

« Il n’y a qu’au Québec que l’on pose la question de la pertinence à celui qui finit premier », a-t-il lancé. Aux dires du chef bloquiste, les résultats aux élections prouvent que c’est dans le Bloc québécois que les Québécois se retrouvent le plus. « Si les Québécois ne se reconnaissent pas dans ces partis (les autres partis fédéraux), c’est parce que ces partis n’offrent pas aux Québécois une [solution de rechange] qui correspond à leurs principes et à leurs valeurs ». Le chef bloquiste, qui dirigera encore ses troupes lors des prochaines élections, se dit prêt à poursuivre sa lutte pour la souveraineté.

« Aucun combat, dans l’histoire de l’humanité, n’a été gagné en abandonnant, a-t-il fait valoir. Et […] tous ceux qui se disent « Je vais lutter uniquement que si je gagne » n’ont jamais rien changé ».