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Tout quitter pour tout retrouver

Ça ne peut pas nuire lorsque cette fille est l’auteure à succès
Elizabeth Gilbert et qu’elle est interprétée par la non moins
talentueuse Julia Roberts. Liz est malheureuse : elle est coincée dans un mariage sans issue avec
Stephen (joué par un Billy Crudup hilarant). Elle veut voyager et vivre
des aventures, lui veut des enfants et une maison. Il ne faudra pas beaucoup de temps avant qu’elle ne le quitte pour un
acteur (David, interprété par James Franco), mais cette relation ne sera
qu’un feu de paille. Après s’être procuré un dictionnaire italien-anglais…

… avoir vu une photo
du gourou de David et s’être fait lire les lignes de la main par un
guérisseur balinais ressemblant étrangement à
Yoda, elle entreprend ce que toute héroïne de film de filles aurait
entrepris : elle laisse tout tomber et part à l’aventure pendant une
année en Italie, en Inde et en Indonésie. L’histoire des six gazillions de femmes (et des quelques hommes) qui ont lu le best-seller d’Elizabeth Gilbert est bien connue. Mais même si le film est fidèle au livre qui l’a inspiré; la scénariste
Jennifer Salt et le réalisateur Ryan Murphy sont parvenus à s’approprier
le texte original pour en faire un film d’une très belle facture
visuelle.

QUELQUES DÉFAUTS

Malgré tout, le film a ses défauts. De un, il est difficile de compatir
pour une jeune femme dans la trentaine qui possède tout, simplement
parce qu’elle est « malheureuse ». Si la même histoire mettait en scène un
homme, on le traiterait d’idiot égocentrique. De deux, Julia Roberts pleure pendant la moitié du film, et comme elle
est dans toutes les scènes du film, ça fait beaucoup de braillage. Ne
vous trompez pas : elle est très crédible et touchante. Mais soyons
sérieux : toute sa carrière est basée sur son sourire à un million de
dollars, alors
la voir pleurer pendant la moitié d’un film est plutôt… étrange.

De trois : 133 minutes pour ce film, c’est tout simplement trop long.
Même si ça fait changement des orgies d’effets spéciaux de films de
superhéros, Mange prie aime n’est rien d’autre
qu’un film trop long, sur des gens plus beaux que vous, dont la vie est
transformée par des voyages que vous n’aurez jamais les moyens de vous
payer. Voilà de quoi être bien plus déprimés que Liz Gilbert, et pour de bien meilleures raisons.