Les
négociations se sont poursuivies lundi entre l’Alliance syndicale et
l’Association de la construction du Québec (ACQ) qui compte 15 000 employeurs
et 90 000 salariés dans les secteurs industriel, commercial et institutionnel
(ICI). Les discussions n’ont cependant repris qu’en milieu d’après-midi en
présence du conciliateur Denis Giasson.Ces
discussions n’ont pas empêché les travailleurs syndiqués de maintenir les
moyens de pression qui consistent depuis une semaine à paralyser des chantiers
de façon sporadique. Ces journées de grèves ciblées ont été rapportées
particulièrement dans le secteur de la construction résidentielle.
« On a des
chantiers perturbés un peu partout à travers la province », a indiqué le
directeur général de l’Association provinciale des constructeurs d’habitations
du Québec (APCHQ), Éric Cherbaka. L’ACQ
a requis l’intervention de la ministre du Travail, Lise Thériault, pour faire
cesser ces « moyens de pression illégaux ». La loi ne fournit pas les outils
nécessaires pour exiger un arrêt immédiat des ralentissements de travail et le
processus de traitement des plaintes n’aboutira que dans plusieurs mois, a
écrit l’ACQ dans un communiqué.
La
ministre s’est assurée que les conciliateurs rapprochent les parties et que le
traitement des plaintes à la CCQ se fasse avec célérité, a commenté l’attaché
de presse de la ministre, Harold Fortin.
MISE
DE CÔTÉ
De
son côté, l’APCHQ se plaint d’être mise de côté dans les négociations qui ont
cours. « L’Alliance syndicale ne démontre aucun intérêt à poursuivre les
négociations pour le secteur résidentiel depuis le retour des vacances de la
construction (…) une manœuvre qui vise clairement à isoler le secteur
résidentiel », a écrit l’APCHQ dans un communiqué. « Les syndicats semblent
vouloir régler dans d’autres secteurs et nous imposer certaines conditions. On
est contre ça », a prévenu Éric Cherbaka.
Cette
crainte est partagée par l’ACQ qui appréhende un règlement conclu dans le
secteur du génie civil et de la voirie qui servirait de modèle aux secteurs
ICI. Les salaires seraient plus élevés dans le secteur du génie civil et de la
voirie, où les donneurs d’ouvrage sont les gouvernements et Hydro-Québec. «
L’argent vient du public tandis que dans le secteur ICI les donneurs d’ouvrage
proviennent du secteur privé », a confié une source qui a demandé à ne pas être
citée.
Source :
Argent