services de sécurité de la GRC, a indiqué qu’une source proche de
l’enquête lui a dit qu’au moins un suspect, le chef présumé, aurait
utilisé les ordinateurs de la bibliothèque publique d’Ottawa pour entrer
en communication avec d’autres membres de la cellule basée à Ottawa. « Ils voulaient frapper le parlement et il était aussi question de s’en
prendre au service de transport en commun de Montréal […] et ils
n’excluaient pas non plus la possibilité de viser ceux d’Ottawa ».
En entrevue, Juneau-Katsuya a expliqué pourquoi le métro s’était
retrouvé dans le collimateur des terroristes.
« Le transport en commun, c’est la cible préférée des terroristes, a-t-il
dit. Depuis le début des années 2000, il y a eu plus de 350 attentats,
particulièrement dans le transport en commun, a-t-il ajouté. C’est une cible facile. On peut y entrer avec un sac à dos, […] tout le
monde a un sac. C’est plus ou moins contrôlé, même que le contrôle y
est quasi-impossible ». Puisqu’un des terroristes arrêtés venait de la région de Montréal, il connaissait le territoire.
« Il y a eu des discussions sur la potentialité de s’attaquer au métro de
Montréal, à cause de la possibilité de faire tellement de victimes en
même temps ». De son côté, la Société de transport de Montréal (STM) a indiqué n’avoir
aucune information concernant des menaces éventuelles. Isabelle
Tremblay, porte-parole de la STM, a nié qu’il s’agissait d’une cible. « Nous avons vérifié avec la police et les autorités et ce n’est pas vrai », a-t-elle déclaré. « On est obligés de spéculer », a noté Juneau-Katsuya. « L’information n’a pas encore été révélée par les policiers », a-t-il
ajouté.
« Mais, aux dires des sources que nous avons, il y avait une
possibilité que les terroristes se tournent vers Montréal ». Vendredi, une arrestation portait à sept le nombre de personnes impliquées dans le présumé complot à Ottawa. Cependant, l’équipe chargée de l’enquête, connue sous le nom de Projet
Samossa, a identifié un huitième suspect, selon le quotidien Ottawa
Citizen. Trois hommes ont été arrêtés au Canada – à Ottawa et à London – mercredi
et jeudi, après un an d’enquête. Trois autres personnes, vivant à
l’extérieur du pays, auraient participé au complot, mais n’ont pas été
accusées, jusqu’ici, dans ce que les policiers croient être une cellule
terroriste islamiste.
Par ailleurs, le quatrième suspect arrêté a comparu samedi matin dans un
tribunal d’Ottawa pour faire face à des accusations n’ayant aucun lien
avec les supposées activités terroristes.
Source : Canoë