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Louise lacasse laurÉate

C’est le jury présidé par Micheline Lachance et constitué des auteurs Antonio D’Alfonso et  Jacques Lazure qui a sélectionné ce roman singulier aux personnages inquiétants, mais pittoresques. La lauréate reçoit une bourse de 10 000$ et la publication de son livre chez VLB éditeur. Créé en 1979, le prix le plus prestigieux pour la relève du roman québécois a aidé à
lancer la carrière de plusieurs auteurs importants de notre littérature, dont Michel Désautels, Gilles Jobidon, Mylène Gilbert-Dumas, Madeleine Monette, Robert Lalonde et Chrystine Brouillet.

De nombreux lauréats ont également vu leur talent confirmé par d’autres récompenses. Pour ne citer que les plus récents : Gilles Jobidon a reçu le prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec, le prix Anne-Hébert et le Grand Prix du livre de la Montérégie ; Roxanne Bouchard a remporté le Grand Prix de la relève littéraire Archambault et a eu l’honneur de faire partie des cinq finalistes du prix Anne-Hébert; François X. Côté a aussi été sélectionné pour le prix Anne-Hébert.

ÉTEIGNEZ, IL N’Y A PLUS PERSONNE, de Louise Lacasse

Des individualités qui s’entrecroisent, des personnages un peu grotesques, des vies aux antipodes, le tout prenant place autour de l’histoire d’une femme qui, le temps d’un été, quitte la ville de New York pour le Village-près-du-Fleuve. Un retour aux sources qui ne se fera pas sans heurts pour Marie Cogère, personnage imaginé par Louise Lacasse pour son tout premier roman, Éteignez, il n’y a plus personne, couronné par le prix Robert-Cliche 2010. Professeure du cours d’initiation aux études amérindiennes à la NOWU, à New York, Marie Cogère se voit obligée de revenir dans son Québec natal durant la belle saison afin de vendre la maison familiale située dans un bled perdu entre Montréal et Blanc-Sablon.

Son arrivée sera remarquée par tous les habitants…, du moins ceux qui restent… encore. L’auteure, qui adopte le sarcasme pour style d’écriture, narre allègrement l’histoire des personnages de ce roman, dont chacun fait l’objet d’un chapitre, qu’il s’agisse de Pedro, serveur paumé à la cafétéria de l’université, d’Hector, facteur désabusé et ancien camarade de classe de Marie, de Bénédic Lambert, philosophe à ses heures, ou de sa mère, accablée par la vie. Ces derniers, et d’autres encore, verront leurs destins s’entrecroiser, donnant raison au proverbe selon lequel le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Lire Éteignez, il n’y a plus personne – qu’on pourrait qualifier d’exercice de style –, c’est se laisser entraîner dans une histoire où l’apparence de légèreté sert un propos grinçant sur les difficultés de s’approprier un territoire à soi.

Le livre est en librairie depuis ce mardi 31 août 2010 • 176 pages • 19,95 $