l’histoire du groupe, Tom mentionne qu’il fait un temps radieux là-bas.
«Fantastique!» lui répond-on. «Pour être honnête, j’essaie d’éviter le
soleil le plus possible. Je ne suis pas un gars qui apprécie la chaleur.
Et j’ai tendance à porter des vêtements noirs, alors ce n’est pas
l’idéal avec les rayons de soleil!» Très attaché malgré tout à l’État où il est né, le chanteur a d’ailleurs eu l’idée de nommer le nouvel album White Crosses
en référence à une église de la municipalité floridienne de St.
Augustin.
«Au coin de la rue où j’habite se trouve cette église avec
4000 croix en bois sur sa pelouse. Ils appellent ça le «Cemetery of the
Innocents» («Le cimetière des innocents»), et ces croix représentent le
nombre d’avortements qui surviennent aux États-Unis tous les jours. Pour
moi, c’est quelque chose de répugnant à regarder, et j’ai envie de
frapper ces croix chaque fois que je les vois.» Sorti en juin dernier, l’album faisait suite à New Wave, qui
avait reçu d’excellentes critiques en 2007. Le groupe a-t-il senti une
quelconque pression de vouloir faire aussi bien que pour son album
précédent?
«On essaie de ne pas trop porter attention à ce genre de
trucs. Parfois, on reçoit de bonnes critiques, parfois, de mauvaises. Si
on commençait à vivre en pensant uniquement à ça, on serait ruinés.
Évidemment, on se met de la pression parce qu’on veut se surpasser.» Quant à l’inspiration, Tom reconnaît en puiser beaucoup lors des
nombreux voyages qu’il fait avec le groupe. «Il y a beaucoup de temps
morts en tournée, et le bon côté des voyages est qu’ils sont très
stimulants mentalement. On rencontre de nouvelles personnes et on visite
de nouvelles villes chaque jour. Mais souvent, il y a tellement de
choses incroyables qui surviennent que j’ai besoin de rentrer chez moi
pour les digérer toutes.»
Dans une grange!
Quel est l’endroit le plus bizarre où le groupe s’est produit? «C’était
dans un petit village en Allemagne, au milieu de nulle part. Nous avons
joué dans une petite grange où se tenait un minifestival d’un jour avec
plusieurs groupes. La scène était littéralement placée à côté de
l’endroit où se nourrissaient les vaches! C’est assurément l’endroit le
plus bizarre et le plus puant où nous avons joué!» Il faut s’attendre à ce que Against Me! joue plusieurs pièces en peu de
temps ce mardi soir à l’Olympia. «Nous aimons parler le moins possible
pour laisser toute la place à la musique.
En une heure, une heure et
quart de spectacle, nous pouvons ainsi jouer 21 ou 22 chansons. Dans le
cadre de cette tournée, nous avons déjà joué plusieurs concerts, alors
je dirais qu’on est une machine bien huilée!» S’il n’en tenait qu’à lui, Tom Gabel resterait au sein de la formation
Against Me! pour 13 autres années. «Je ne m’en plaindrais pas! Je ne
planifie absolument pas d’arrêter de jouer. C’est ce que j’ai envie de
faire dans ma vie.» Against Me! se produira ce mardi, 8 septembre, à l’Olympia.