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Un remplaÇant pour jean charest

Il a déjà à son actif plus de réalisations que Jean Charest dans toute sa vie active. Permettez-moi de vous présenter notre futur premier ministre, si ça l’intéresse bien sûr. Ce n’est pas une blague. Il s’appelle Ryan Ross et n’a que
huit ans. Un Mozart des affaires. Et il est déjà à la tête de quatre entreprises
et « pèse » près d’un million de dollars! Il habite non loin de
Toronto. Surdoué des affaires, il a lancé, à l’âge de… trois ans, une compagnie
de commercialisation des œufs. Il touchait un gros 15 $ par jour. Il raconte
dans une entrevue qu’il avait 60 poules et vendait sa douzaine d’œufs trois
dollars.

Puis il s’est lassé de ça et a démarré une compagnie de tonte de
gazon. Il a frappé juste. Quand on sait que les anglais sont fous des belles
pelouses. Le petit bonhomme demandait 20 $ de l’heure pour transformer votre
terrain rabougri en un carré vert digne du court de Winbledon. Comme le petit
bonhomme était vraiment trop petit pour saisir la tondeuse par le haut des
poignées, il a embauché des gens qu’il payait 15 $ de l’heure. Pas au minimum!
15 piasses de l’heure.

UN PEU PLUS HAUT, UN PEU PLUS LOIN

Ce n’est pas tout. Il a lancé une autre affaire dans le
domaine du nettoyage à pression. 200 $ de location pour la machine et l’employé
recevait un 100 $ pour la peine. Sa mère s’est contentée de le regarder faire.
Elle avait bien trop peur de s’immiscer dans le plan d’affaire de son rejeton.
Maintenant qu’il a huit ans, c’est l’immobilier dans lequel il fait son beurre.
Tenez-vous bien. Il est propriétaire de six immeubles en Ontario et en
Colombie-Britannique. Il a de plus acheté une patinoire de hockey et un terrain
de basketball. Grand lecteur, il s’est monté une bibliothèque de 4000 livres.

D’après le journal Métro, qui rapporte l’affaire, ses parents ont juste posé un
interdit, il ne peut pas avoir de cellulaire. Et ses ambitions ne s’arrêtent
pas là, il voudrait pouvoir acheter un jour deux équipes de hockey de la Ligue
Nationale! Pendant ce temps, le merveilleux gouvernement Charest nous
fait savoir que le CHUM serait retardé d’un an, parce qu’on examinerait une autre
patente. 40 millions de petits dollars en plus pour ce nouveau retard. Quand je
vous dis que Charest est dangereux à Québec. Vite l’ambulance, rendez-lui
service. Et dire que le génie est dans l’autre province.

Citoyens du Québec,
levons-nous d’un seul bond et allons chercher notre sauveur de tout juste huit
ans. Il parle seulement l’anglais? Ce n’est pas grave. C’est en train de
devenir la nouvelle langue officielle du Québec. Une question de temps. You
know!

QUAND QUÉBEC NE SE MÊLE PAS DE SES AFFAIRES

On me rapporte que des écoles de langues enseignant le
français en arrachent parce que le gouvernement du Québec offre aussi des cours
en français. C’est bien, d’enseigner le French à des Tamouls, mais de grâce, ne
venez pas couper l’herbe sous le pied aux écoles privées. Déjà qu’on a assez des
bibliothèques publiques qui prêtent ou louent pour trois dollars des
best-sellers que ne peuvent vendre les librairies. Est-ce que Québec va se
lancer dans le monde funéraire et avoir ses propres salons pas chers ou, tant
qu’à faire… gratuits! La gratuité made in
Quebec
a des limites.

Vous avez vu ce qu’a dit la ministre de la Culture,
Christine St-Pierre? Que les spectacles gratuits ne nuisent pas à la vitalité
économique du secteur. Ben voyons donc, ma gentille Christine. Si on
subventionne des spectacles ou des concerts gratuits aux profiteurs chroniques
que sont les Québécois, pensez-vous que ceux-ci vont acheter des billets de ces
mêmes artistes? C’est bien de valeur, mais si Marie-Mai ou Paul Piché chantent
gratos dans des spectacles de municipalités, ces mêmes artistes viennent de se
mettre la corde au cou. Jamais plus les gens n’achèteront de leurs billets dans
le futur. Ils vont se dire, attendons le prochain show gratis. C’est comme ça qu’on tue le business.

Le gouvernement se mêle de ce qui ne le regarde pas. Seul
bémol à mon commentaire, les arts nobles comme la danse, le théâtre, la musique
classique, l’opéra, qui coûtent énormément de sous à produire et qui requièrent
une partie en subventions pour se faire entendre. Le pop, si c’est vraiment
populaire, doit s’autosuffire.

En terminant, ma pensée du jour. Elle est de Sacha
Guitry : « Et dire que les mains de cette femme, qui fermeront
mes yeux à jamais, seront les mêmes qui fouilleront ensuite dans mes
tiroirs ».

Les opinions
exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de
lametropole.com