campagne pour l’Oscar du meilleur film étranger. C’est un processus
qu’ils connaissent super bien, puisqu’ils ont déjà gagné plusieurs fois »,
indique Luc Déry, le producteur du dernier long-métrage de Denis
Villeneuve. Spécialisée dans la distribution américaine de films
étrangers, Sony a notamment mis la main, au fil des ans, sur plusieurs
longs-métrages de Pedro Almodovar, sur La vie des autres, Persepolis, Un
prophète, ainsi que Tigre et dragon. La plupart ont fait leur chemin
jusqu’aux Oscars.
« Sony le voit comme un candidat potentiel, dit M. Déry. De notre côté,
on ne veut pas créer des attentes indues. Il faudra d’abord être
sélectionné au Canada. Ensuite, c’est un processus complexe, et il
faudra travailler fort sur le terrain. Mais oui, on se surprend à
rêver ».
SONY
SÉDUIT
Séduit par le film, le grand patron de Sony l’a vu à deux reprises au
Festival de Telluride, la semaine dernière. Il a ensuite contacté
l’équipe d’Incendies qui, après avoir jonglé avec différentes offres, a
conclu la transaction avec Sony, à Toronto. « Ils tripent sur l’histoire,
le côté enquête, thriller, les morceaux de casse-tête, les révélations à
la fin. Ils ne veulent pas le vendre comme un film sur la guerre »,
confie Luc Déry, selon lequel le film pourrait garder son titre français
au sud de la frontière. « Ils nous ont dit qu’ils aimaient Incendies. Le
titre anglais de la pièce de théâtre est Scorched et ils n’aiment pas
ça ».
LE
MONDE ACHÈTE
La date de sortie américaine n’est pas encore déterminée. Elle le sera
fonction de la sélection ou non d’Incendies comme candidat canadien aux
Oscars. En attendant, les ventes internationales explosent. La France,
l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, le Brésil, l’Australie, de même que le
Moyen-Orient et Israël sont autant de territoires où sera présenté le
film. Le Royaume-Uni et la Scandinavie pourraient également s’ajouter à la liste
des hôtes. « Le Moyen-Orient et Israël sont deux endroits qui nous font plaisir,
puisque le film a été tourné en Jordanie. Ça légitimise, en quelque
sorte, le propos du film », conclut le producteur.
Source : Canoë
