Le traitement a été mis au point par le spécialiste vasculaire italien Paolo Zamboni, qui a émit l’hypothèse que la sclérose en plaques peut être causée par un rétrécissement et une torsion des veines qui évacuent le sang du cerveau une maladie qu’il a surnomée IVCRC, ou insuffisence veinale cérébrorachidienne chronique. Le Dr Zamboni a déclaré qu’un mauvaise drainage du sang pourrait mener à une accumulation dans le cerveau de dépôts ferriques issus du sang, ce qui causerait des dommages aux neurones caractéristiques de la sclérose en plaques.
Toutefois, cette maladie a longtemps été perçue comme étant une infection autoimmune, et l’hypothèse du Dr Zamboni qu’elle soit plutôt causée par une anomalie vasculaire a fait l’objet d’houleux débats. Yves Savoie, le président de la Société canadienne de sclérose en plaques, a indiqué que la décision à savoir si un essai clinique est prévu dépendra des résultats de sept études diagnostiques qui sont financées à hauteur de 2,4 millions $ par les sociétés américaines et canadiennes de la maladie, ainsi que d’autres recherches internationales.
Le mois dernier, la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, a annoncé qu’un groupe de travail de scientifiques experts serait créé pour surveiller les études déjà en cours, le tout basé sur les conseil des Instituts de recherche en santé du Canada. Ces derniers, avec l’aide de la Société canadienne de sclérose en plaques, a recommandé à Ottawa de cesser temporairement le financement d’études cliniques avant que soient connus les résultats des sept études qui examinent les différents aspects de la procédure de libération.