On s’était posé la question au moment des camps
d’exterminations nazis, où était Dieu à ce moment là? Grande question
métaphysique. Elle se repose à nouveau avec le film Le jour où Dieu est
parti en voyage, de Philippe Van Leeuw. Qui se déroule au jour un du
génocide rwandais en 1994, entre Tutsis et Hutus. Et pendant que ceux-ci
s’entre-massacraient, les étrangers, eux fuyaient. C’est le cas de l’héroïne,
Jacqueline, une nurse au service d’une famille belge qui a déguerpi. Elle est
là, abandonnée. Quand les bourreaux surgiront, elle aura tout juste le temps de
se cacher dans les combles.
Mais hélas, ses enfants périront. La pauvre mère
s’en ira fuir dans la forêt. Elle trouvera sur son chemin un grand blessé
qu’elle ramènera à la vie. Mais il en faudra davantage pour donner un sens à la
vie pour cette femme qui a perdu tout espoir. C’est un film dur, mais le
cinéaste a la pudeur de ne pas appuyer sur les scènes de violence. Il les
suggère. C’est quasiment de l’ordre du documentaire.
Le jour où Dieu est parti en voyage. Réal. Philippe
Van Leuuw. Avec Ruth Nirere. TVA films.
LE GÉNOCIDE DU RWANDA RACONTÉ…
